GÂTEAU Ferdinand

Par Dominique TANTIN

Né le 30 janvier 1912 à La Rochelle (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), exécuté sommairement le 25 août 1944 à Aulnay-de-Saintonge (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; mécanicien ; résistant FTPF-FFI.

Monument à la mémoire de Pierre Berne et Ferdinand Gateau
Monument à la mémoire de Pierre Berne et Ferdinand Gateau
Mémorial GenWeb

Ferdinand Gâteau était le fils de Ferdinand et d’Ernestine Belloteau son épouse. Il était marié avec Jeanne Prudent ; le couple était domicilié à Tonnay-Charente (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) et il avait quatre enfants.
En Novembre ou Décembre 1943, Ferdinand Gâteau et Pierre Berne appartenaient au groupe FTPF « Coppin » de Tonnay-Charente. Le 24 Août 1944, dans l’après-midi, le groupe Coppin procéda au déminage du pont suspendu de Tonnay-Charente puis les maquisards hissèrent le drapeau tricolore à la mairie au milieu de la population enthousiaste. Mais pour faire face à la contre-attaque allemande (les combats dans la ville se poursuivirent jusqu’à 1h du matin) Pierre Berne et Ferdinand Gâteau auraient été envoyés chercher des renforts.
C’est dans ces circonstances qu’ils furent arrêtés à Saint-Coutant-le-Grand et faits prisonniers par un convoi allemand qui se repliait vers l’intérieur suite à l’ordre de repli donné le 20 Août 1944 aux troupes allemandes qui occupaient les côtes atlantiques (sauf pour celles qui devaient tenir les poches). Faisant halte à Aulnay le 25, les Allemands torturèrent leurs deux prisonniers dans un pré à la sortie du bourg sur la route de Saint-Mandé-sur-Brédoire puis les fusillent vers 22h après leur avoir fait creuser leur tombe.
Le lendemain dimanche, à l’initiative du Docteur Chapeau, ancien maire révoqué par le gouvernement de Vichy, la population d’Aulnay à laquelle se joignirent des membres des maquis environnants procédèrent à l’enterrement des deux jeunes dans le cimetière communal au milieu des drapeaux tricolores. Les maquisards présents rendirent les honneurs à leurs deux camarades. Le 30 août, leurs épouses vinrent reconnaître les corps qui furent inhumés par la suite dans leur commune d’origine. Il obtint la mention "Mort pour la France" reportée sur son acte de décès le 7 avril 1945.
Une stèle commémorative a été élevée à l’endroit où Ferdinand Gâteau et Pierre Berne ont été fusillés.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183703, notice GÂTEAU Ferdinand par Dominique TANTIN, version mise en ligne le 19 août 2016, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Dominique TANTIN

Monument à la mémoire de Pierre Berne et Ferdinand Gateau
Monument à la mémoire de Pierre Berne et Ferdinand Gateau
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SOURCES : SOURCE : AERI, CD-Rom La Résistance en Charente-Maritime, 2010. — Henri Gayot, Occupation, résistance, libération en Charente Maritime, La Rochelle, CH2GM, 1973. — Pierre Louty, Histoire tragique du maquis, Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne), Éd. de La Veytizou, 2011.— Témoignage de Claude Moreau, 92 ans, jeune résistant à l’époque. — Recherches effectuées par Annie Biraud, professeur d’histoire-géographie, domiciliée à Aulnay-de-Saintonge. — Mémorial GenWeb. — État-civil.

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