ELGHASSIAN Tigran

Né dans une famille de paysans, Tigran Elghassian fut séparé de ses parents pendant la guerre. Avec l’arrivée puis l’évacuation de Van par les troupes russes, Tigran Elghassian se retrouva en 1916 dans un orphelinat à Alexandropole en Arménie russe (Leninakan à l’époque soviétique, Gumri aujourd’hui). En 1921, en sortant de l’orphelinat, il se rendit à Batoum (Géorgie) et y retrouva son père qui travaillait comme porteur dans le port. Munis de leurs passeports soviétiques, ils partirent ensemble pour Istanbul.
À Istanbul, Tigran Elghassian se maria et travailla comme porteur. En 1923, il partit avec sa famille pour Salonique. Il travailla comme manœuvre sur des chantiers et dans des exploitations de tabac.
En 1925, muni d’un contrat de travail, Tigran Elghassian arriva en France avec sa femme et leurs enfants. Ils s’établirent à Saint-Chamond.
Tigran Elghassian travailla comme manœuvre à l’usine. Il entra au Parti communiste français en 1926 et adhéra également à la CGTU et au SRI.
En 1929, n’ayant plus de travail, il quitta Saint-Chamond pour La Ciotat et devint manœuvre sur les chantiers navals.
Il fut très actif au sein de sa cellule, membre du bureau pendant un temps, secrétaire du groupe de travail, chargé de la propagande et de l’organisation, membre du comité des chômeurs arméniens (90 membres), responsable de la section locale du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) pendant six ans, secrétaire de la sous-section arménienne, membre du bureau, propagandiste du SRI et de la CGTU. Il écrivait des articles dans la presse communiste arménienne.
Au chômage, Tigran Elghassian partit en Arménie soviétique muni de l’accord du parti.