KOSTIKIAN Stépan

Né en 1905 dans un village à côté de Brousse (Bursa en Turquie) dans une famille de paysans propriétaires terriens, Stépan Kostikian fréquenta l’école jusqu’à ses 9 ans puis fut déporté en août 1915 (avec son frère Kostikian Hovanès). Il travailla comme berger, ouvrier agricole puis retourna dans son village après l’armistice. Il y cultiva le tabac pendant deux ans. En 1921, il s’enrôla dans l’armée grecque. Il fut évacué vers la Grèce fin 1922. Il n’y resta pas longtemps et s’établit en Bulgarie où il travailla dans une usine de raffinement de sucre pendant trois ans et demi. Ses activités militantes auprès des ouvriers lui coûtèrent son emploi. Il travailla ensuite dans la culture du tabac puis dans une forgerie pendant six mois.
En 1927, Stépan Kostikian retourna en Grèce avec d’autres Arméniens. Il revint en Bulgarie en 1928 et fut incarcéré pendant treize jours. Il adhéra au parti hentchak (SD arménien) au sein du groupe Vanik.
Il partit ensuite pour la France. Manœuvre dans une carrière, il fut licencié pour s’être plaint des conditions de travail. Il partit à Paris et distribua Panvor (Ouvrier) l’organe des communistes arméniens des États-Unis.
Stépan Kostikian quitta le parti hentchak à la fin de l’année 1930 et anima avec son frère Hovanès une branche du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921). À la CGTU depuis 1932, Stépan Kostikian adhéra au Parti communiste français à Marseille le 20 août 1934. Après quelques mois de travail au sein du parti, il fut licencié et incarcéré pendant trois semaines. Libéré par l’entremise d’un avocat du front commun, il se vit contraint de quitter la France.
Le 9 mai 1936, à Marseille, Stépan Kostikian prit place à bord du Sinaïa avec quelque 1 800 Arméniens et partit s’installer en Arménie soviétique.