Par Astrig Atamian
Né à Tchenguiler dans le vilayet de Brousse (Bursa en Turquie) en 1905, Arménien originaire de l’Empire ottoman, orphelin de père, ouvrier, au Parti communiste français en 1927 à Paris.
Fils d’un sellier et d’une servante, Bedros Manoukian perdit son père à l’âge de cinq ans et fut placé dans un orphelinat à Constantinople (Istanbul). Il y resta quatre ans. En 1922, l’orphelinat fut évacué en Grèce devant l’avance des troupes kémalistes.
En Grèce, Bedros Manoukian adhéra à « L’Union des orphelins majeurs », une association arménienne d’obédience dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale).
Il arriva en France en 1925 et travailla successivement comme manœuvre dans une usine de filature, chez Bi-Métal à Alfortville, chez Citroën puis à l’usine Poulenc à Issy-les-Moulineaux. C’est à travers son engagement au sein du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) que Bedros Manoukian adhéra au Parti communiste français en 1927. Il était rattaché à la sous-section arménienne et à la cellule 1314 d’Alfortville qui regroupait également d’autres Arméniens. Autodidacte, il acquit une instruction politique grâce à ses lectures.
Au chômage à partir de 1931, il devint trésorier et responsable du travail syndical et des chômeurs au sein de la sous-section arménienne. En novembre 1931 et septembre 1933, Bedros Manoukian fut délégué de la sous-section arménienne du PC français aux VIe et VIIe congrès de la CGTU.
Par Astrig Atamian
SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 1104.