MARKARIAN Ghazaros (Marco)

Par Astrig Atamian

Né en 1904 à Afion-Karahisar dans le vilayet de Brousse (Bursa en Turquie), Arménien originaire de l’Empire ottoman, dentiste, au Parti communiste français en 1933 dans la région lyonnaise, établi en Arménie soviétique en 1936.

Ghazaros Markarian fut déporté en 1915 au cours du génocide des Arméniens et travailla comme berger chez des Arabes.
En 1917, il parvint à atteindre Smyrne (Izmir) où il fréquenta l’école jusqu’en 1919. Il poursuivit ensuite sa scolarité à Constantinople (Istanbul) pendant un an, avant de travailler dans un atelier de prothèses dentaires jusqu’en 1926.
Il partit en Italie en espérant gagner la France, mais ne parvenant pas à se faire délivrer de visa, il y travailla comme prothésiste dentaire pendant trois ans.
Ghazaros Markarian arriva finalement en France en 1929 et travailla clandestinement comme dentiste à Lyon. Arrêté et condamné à verser 50 francs, il décida de travailler sous le nom d’un dentiste diplômé.
Il se maria en 1931 et ouvrit un commerce à Grenoble qu’il fut obligé de fermer très rapidement.
Ghazaros Markarian devint membre du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) et du Parti communiste français en janvier 1933 (région Alpes, rayon Grenoble, cellule Croix rouge puis cellule Saint-Martin et cellule Bron). Il fut l’un des fondateurs de la section arménienne du SRI et représenta les commerçants arméniens au sein du mouvement antifasciste.
Dénoncé comme communiste par des militants du parti dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale), Ghazaros Markarian fut arrêté et emprisonné à deux reprises. Il fut ensuite chargé d’établir un dialogue avec les dachnak pour édifier un front commun.
Avec son épouse, leurs enfants et quelque 1 800 Arméniens, Ghazaros Markarian embarqua sur le Sinaïa le 9 mai 1936 à Marseille, et partit pour l’Arménie soviétique. À leur arrivée, Ghazaros Markarian et les siens s’établirent à Noubarachen, une cité nouvelle des environs d’Erevan dont la construction avait été financée par l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance dans le but d’accueillir les réfugiés arméniens rapatriés dans leur « Mère patrie ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183773, notice MARKARIAN Ghazaros (Marco) par Astrig Atamian, version mise en ligne le 20 août 2016, dernière modification le 20 août 2016.

Par Astrig Atamian

SOURCES : ARA, Erevan, 1 67 68.

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