TACHDJIAN Oksen

Né au sein d’une famille d’employés, Oksen Tachdjian fut déporté en 1915 au cours du génocide des Arméniens. En 1922, il se retrouva à Alep en Syrie (Mandat français). Il y travailla deux ans comme manœuvre puis arriva en France en 1924. Il fut embauché comme scieur à l’usine Paulin dans le Vaucluse.
Oksen Tachdjian devint membre du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) en 1925. Il s’installa à Grenoble en 1929.
Oksen Tachdjian adhéra au Parti communiste français et à la CGTU en 1931. Il vendait des brochures, distribuait des tracts et collait des affiches avec ses camarades de l’usine Focus. La même année, il fut arrêté pour avoir distribué des tracts à Grenoble. Il resta plusieurs heures au commissariat puis fut relâché grâce à l’intervention du SRI. Il retourna à Paulin dans le Vaucluse puis fut envoyé en Avignon. Il partit ensuite à Marseille, puis aux Saintes-Maries-de-la-Mer dont la mairie était communiste.
Fuyant les villes, Oksen Tachdjian s’installa enfin à Gris-Drôme dans la région de Valence. Il renoua alors avec le travail militant. Il fit ainsi adhérer deux Bulgares et un Arménien.
La répression le poussa finalement à quitter la France. Le 9 mai 1936, il embarqua sur le Sinaïa avec quelque 1 800 Arméniens et partit s’installer en Arménie soviétique.