TCHERPACHIAN Aghavni

Née à Van en 1903 dans une famille d’instituteurs, Aghavni Tcherpachian devint orpheline avant la Première Guerre mondiale. À l’été 1915, avec le repli russe, les Arméniens de Van évacuèrent la région et marchèrent jusqu’en Transcaucasie en suivant l’armée tsariste. Aghavnie Tcherpachian se retrouva alors à Bakou et devint domestique. Elle étudiait en même temps au Gymnase des jeunes filles arméniennes.

En 1921, elle s’installa dans l’Arménie nouvellement soviétisée et termina ses études secondaires. À Erevan, de 1921 à 1928, elle travailla comme institutrice dans les écoles 1 et 2.
Projetant de rejoindre sa sœur aux États-Unis en faisant escale en France, elle arriva à Marseille en 1928. Elle fut alors hébergée chez un oncle qui tenta de la marier. Elle refusa ce mariage arrangé et, se retrouvant sans ressources, elle voulut retourner en Arménie soviétique.

Aghavnie Tcherpachian monta à Paris en 1929, elle travailla quelques mois dans une imprimerie et rejoignit une cellule clandestine du Parti communiste français. Elle militait au sein du groupe de langue arménienne de Saint-Michel.

Elle partit en Arménie soviétique en octobre 1934. Avant son départ, le Parti communiste français l’avait suspendue pour avoir été en lien avec les « oppositionnels » du parti. En décembre 1934, à Erevan, on lui délivra une carte provisoire du Parti communiste d’Arménie. Elle la conserva jusqu’en 1936, date à laquelle une directive contraignit les détenteurs de cartes provisoires de les rendre. Elle formula ensuite de nombreuses requêtes afin de la récupérer.