Par Astrig Atamian
Né en 1897 à Amassia dans le vilayet de Sivas, Arménien originaire de l’Empire ottoman, déporté en 1915, ouvrier, au Parti communiste français en 1925 à Saint-Chamond, établi en Arménie soviétique en 1936.
Roupen Tékgueuzian fréquenta l’école jusqu’à la guerre. Il fut déporté en 1915 au cours du génocide des Arméniens. Il revint à Amassia en 1918. Il fut mobilisé dans l’armée pendant la guerre gréco-turque. Il partit ensuite à Istanbul puis arriva en France en 1924.
Roupen Tékgueuzian devint ouvrier et adhéra au Parti communiste français en 1925. Il fut rattaché à la cellule de Saint-Chamond (rayon de St Etienne, région de Lyon). Il devint également membre de la CGTU et du SRI. Il organisa une union des étudiants et une branche du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921).
En 1929, le Parti communiste français l’envoya à Décines afin d’y contrecarrer la forte influence du parti dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale).
En 1931, avec sept de ses camarades, Roupen Tékgueuzian organisa à Lyon une cellule communiste, une branche du HOK ainsi qu’une union estudiantine.
À partir de 1932, Roupen Tékgueuzian milita au sein de la cellule n°16 de Décines (rayon de Villeurbanne, région lyonnaise) et fut chargé de la propagande partisane envers les Arméniens.
Avec quelque 1 800 Arméniens, Roupen Tékgueuzian quitta la France à bord du Sinaïa le 9 mai 1936 pour s’installer en Arménie soviétique. Il vécut à Nor Arabkir (Nouvel Arabkir), dans les environs d’Erevan, où de nombreux réfugiés arméniens rapatriés avaient également été installés.
Par Astrig Atamian
SOURCES : ARA, Erevan, 1 67 88.