VARTANIAN Vartan (Martin)

Fils d’Ardachès Vartanian, Vartan Vartanian fut déporté au cours du génocide des Arméniens et se retrouva à Adana (vilayet d’Adana) avec ses parents. À l’armistice, il fut scolarisé à Constantinople (Istanbul) pendant six mois. Il travailla chez un ferblantier jusqu’en 1922 puis partit en Grèce où il exerça cette profession jusqu’en 1929. Membre dans un premier temps du Homenetmen, une association sportive arménienne d’obédience dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale), il forma ensuite avec quelques amis l’Union Arménienne Sportive des Ouvriers.
En 1929, Vartan Vartanian s’installa à Marseille et travailla dans une huilerie. En 1931, il fit partie des fondateurs de l’Union sportive arménienne Nork. Membre de la direction, il en fut également le trésorier. En 1932, il adhéra au HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) et au SRI. Il distribuait Rouge mythique au sein de l’huilerie. En 1933, Vartan Vartanian adhéra au Parti communiste français, à la CGTU et prit également part au mouvement antifasciste. Au sein du parti à Marseille, Vartan Vartanian a appartenu aux cellules Saint-Antoine, Nationale, Quartier Carrousel et n°245. Il fut chargé du travail en direction du HOK. Son père Ardachès adhéra au Parti communiste français en 1935 à Saint-Antoine.
Au chômage depuis 1933, Vartan Vartanian préféra partir s’installer en Arménie soviétique. Avec ses parents, son frère Noubar, sa sœur Marie et quelque 1 800 Arméniens, Vartan Vartanian quitta la France à bord du Sinaïa le 9 mai 1936.
À Erevan, il travailla à la boucherie industrielle comme couvreur. Il demanda inlassablement et en vain son transfert au sein du Parti communiste d’Arménie.