Par Jean-Marie Guillon
Né le 30 juillet 1921 à Tourves (Var), abattu le 13 août 1944 à Toulon (Var) ; cheminot ; manœuvre ; Francs-Tireurs et partisans français (FTPF), Groupe Franc des Mouvements unis de la Résistance (MUR).
Fils de Giovanni Sotgiu et de Philomène Sanna, célibataire, Albert Sotgiu, dont le nom est souvent déformé dans les sources, était engagé dans la Marine à Toulon jusqu’en novembre 1942. Mis en congé d’armistice, travaillant comme mécanicien de manœuvres au dépôt de la SNCF à Carnoules (Var), il entra dans la Résistance avec le pseudonyme "Jim" et participa aux activités des FTP de la localité. Il participa notamment à la récupération d’armes parachutées au printemps 1944. Entré par là en contact avec le Toulonnais Jacques Bruschini*, chef du GF Libération des MUR, il le rejoignit en juin 1944 pour participer à ses actions.
Il fut abattu à Toulon, avec Jacques Bruschini*, par des soldats allemands, le 13 août 1944, chemin “Mon Paradis” (quartier des Arènes). Les Allemands laissèrent les deux hommes agoniser sur place durant plusieurs heures.
Une plaque à leur mémoire fut apposée à cet endroit le 13 juillet 1945. Le cercle de la Jeunesse communiste de Carnoules prit son nom à la Libération. Celui-ci fut également attribué à une rue de Tourves. La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée le 14 janvier 1946.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. dép. Var 1W72, 3Z49. — Site internet Mémoire des Hommes. — Témoignages. — Jean-Marie Guillon, Le Var, la guerre, la Résistance 1939-1945, CRDP de Nice, 1984 (rééd. CDDP du Var, 1994) et La Résistance dans le Var, Aix-en-Provence, thèse de doctorat, Université d’Histoire (Aix-Marseille I), 1989. — registre des décès Toulon (Arch. municipales 4 E 139).