NIMSGERNS Victor, André

Par Robert Serre, Philippe Wilmouth

Né le 11 août 1921 à Dieuze (Moselle), mort en action le 1er août 1944 à Montélimar (Drôme) ; résistant du Special Operations Executive (SOE).

André NIMSGERNS.
André NIMSGERNS.
Crédit : coll. Gaillot.

Il travaillait avec son père, tonnelier. Expulsé en novembre 1940 par les Allemands de Dieuze, il trouva refuge avec ses parents à Montélimar. Peu de temps après son arrivée, son père décéda. Père d’un enfant, il habitait 7 rue Monnaies-Vieilles.
D’abord maître d’internat à l’École d’Épinal repliée, puis employé des services municipaux, il avait rapporté de sa province une opinion bien nette du « Boche », aussi s’employait-il de nombreuses façons à lui nuire le plus possible. Résistant montilien, il avait intégré le réseau le réseau Jockey (Roger Buckmaster) du SOE en juin 1943 comme agent P2 (faux papiers). Une telle activité attira sur lui l’attention de la Milice et de la Gestapo. Il fut arrêté le 1er août 1944 au soir, dans son logement rue des Quatre-Alliance à Montélimar, par des miliciens et la Gestapo conduite par Reicher. Il réussit à prendre la fuite rue du Jeu de Paume, mais rattrapé, il fut abattu, alors que son épouse Paulette, 20 ans en 1944, agent du réseau SOE Jockey, enceinte, fut emmenée à l’hôtel du Parc puis à à la prison de Montluc (Rhône), où elle resta jusqu’au 10 août.
André Nimsgerns fut homologué comme chargé de mission de 3e classe (sous-lieutenant). Il reçut la mention de "Mort pour la France" et fut décoré de la Médaille de la Résistance le 19 septembre 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183906, notice NIMSGERNS Victor, André par Robert Serre, Philippe Wilmouth, version mise en ligne le 22 août 2016, dernière modification le 15 octobre 2022.

Par Robert Serre, Philippe Wilmouth

André NIMSGERNS.
André NIMSGERNS.
Crédit : coll. Gaillot.

SOURCES : Site Mémoire des hommes SHD Caen AC 21 P 123084 et Vincennes GR 16 P 445239 (nc). ⎯ La Tribune de Montélimar, 7 octobre 1944. Archives Barbiéri. Baumont, Histoire Montélimar, page 275. Dauphiné Libéré, 23/08/1964. Arch. Dép. Drôme, 132 J 1 et 132 J 3. Vernin 35. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 375. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 272. Arch. Dép. Rhône, 3808 W 248. Rapport gendarmerie Montélimar du 15 mars 1961. — Monument aux morts Montélimar. ⎯ Notes Jean-Marie Guillon (d’après les listes d’homologation du réseau Jockey).

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