PARYSKO Hirz, Hirsch, Hirscha, ou Grygorius

Par Robert Serre, Jean-Luc Marquer

Né le 18 février 1899 à Vilna (Empire russe, Vilno ou Wilno, Pologne, aujourd’hui Vilnius, Lithuanie), sommairement exécuté en représailles le 8 juillet 1944 à Portes-lès-Valence (Drôme) ; médecin ; victime civile.

Hirsch Parysko était le fils de Zelman Parysko et de Nachama Mejlach, époux, industriels.
Il fit son service militaire dans l’armée lithuanienne du 12 septembre 1920 au 20 octobre 1921.
Il émigra en France en décembre 1924 après avoir effectué 2 années d’études de médecine en Lithuanie.
Après une 3e année effectuée à la faculté de médecine de Strasbourg (Bas-Rhin), il poursuivit son cursus à Paris (Seine, aujourd’hui Paris) et réussit ses examens de clinique en 1927.
Il épousa Chana, Feiga Tezbaite le 16 février 1928 à Paris, 5e arr.
Depuis 1927, Hisrch Parysko était assistant du Docteur Soulas à l’hôpital Laënnec à Paris. Son épouse faisait des études de droit.
Le couple obtint la nationalité française par décrets du 3 mai 1931 parus le 10 mai 1931 au JORF.
Ils eurent un fils, Jacques, né le 13 août 1933.
Après l’obtention de son doctorat, il ouvrit un cabinet à son domicile, 33 rue Lecourbe à Paris XVe arr. (Seine, aujourd’hui Paris).
Il passa avec succès l’examen de médecin auxiliaire en 1938.
Mobilisé le 29 août 1939, il fut mis en congé le 1er mars 1941, mais pas démobilisé.
Resté à son poste le 14 juin 1940, il reçut une lettre de félicitations du Médecin-Général Fribourg-Blanc, directeur du service de Santé de la région de Paris le 6 août 1941.
La nationalité française fut retirée au couple par décret du 22 novembre 1941 signé par Philippe Pétain, paru au JO du 26 novembre 1941.
De même il lui fut interdit d’exercer la médecine par arrêté du 10 avril 1942, paru au JO le 20 avril 1942.
La famille s’installa à Lyon (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon. Hirsch Parysko trouva un emploi chez Bronzavia, entreprise de métallurgie.
Il fut arrêté le 28 juin 1944 par la police allemande.
Juif détenu de la prison de Montluc (Rhône), Hirsch Parysko fut amené à Portes-lès-Valence et fusillé comme otage en représailles d’un sabotage le 8 juillet 1944.
Il fut officiellement identifié le 4 novembre 1944 par son épouse qui le reconnut formellement sur la photographie n° 30 réalisée par le service régional d’identité judiciaire de Lyon.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur la stèle commémorative érigée à Portes-lès-Valence, sur le monument commémoratif 1939-1945 du quartier de Montchat à Lyon et sur la plaque commémorative de l’entreprise Bronzavia, 40 rue Maryse-Bastié à Lyon, 8e arr.
Le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem (Israël) le recense parmi les victimes de la Shoah.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183951, notice PARYSKO Hirz, Hirsch, Hirscha, ou Grygorius par Robert Serre, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 23 août 2016, dernière modification le 1er décembre 2021.

Par Robert Serre, Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 523103 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 3.— Archives Nationales. — JORF Gallica. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Mémorial de la Shoah-CDJC. — Yad Vashem.

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