PASSAS Gilbert (« GAP »)

À 11 ans, Gilbert Passas entra en 6e au lycée de Valence.
À l’occasion de Noël 1942, il écrivit (ou recopia) un petit texte plein d’humour : « Il n’y a pas eu de Noël cette année. Les étables ont été réquisitionnées. La Ste Vierge et le petit Jésus ont été évacués, et St-Joseph est parti pour la relève. La vache est à Berlin, l’âne est à Rome. Les anges ont été descendus par la DCA. L’étoile a été passée en bleu (DP). Les mages sont en Angleterre. Il a été récité la prière que voici : « Notre De Gaulle, qui êtes au feu, que votre nom soit glorieux, que votre volonté soit faite sur la terre, dans la mer et dans les airs. Délivrez-nous de l’occupation, ne nous laissez pas sous leur domination, rendez-leur au centuple les offenses qu’ils nous ont faites et délivrez-nous d’eux » Amen !
Gilbert a-t-il seulement recopié ce texte ou l’a-t-il imaginé ?
Âgé de 17 ans, élève du lycée de Valence en philo-sciences, Gilbert Passas, résistant de Valence, venait du maquis Pierre à Montclar pour chercher du ravitaillement à Suze-sur-Crest. Capturé par les Allemands au hameau des Jaux à Suze (sur Crest), mitraillette à la main, vers 11 h, il est fusillé près de la scierie de Romezon, à Mirabel-et-Blacons ou Aouste le 25 ou 26 juillet 1944 : les Allemands le laissent faire sa prière, l’officier lui tire ensuite une balle dans la tête.

Son nom figure sur les monuments aux morts de Mirabel-et-Blacons, de Valence. et de Vaunaveys.