POLLACK Iossef dit José et parfois Joseph, dit le Toubib [pseudonyme dans la Résistance : PRADEL José]

Par Robert Serre, Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB)

Né le 28 avril 1911 à Bucarest (Roumanie), tué le 22 février 1944 à Eygalayes (Drôme) ; chirurgien-gynécologue ; maquis Ventoux, Armée secrète (AS).

Mémorial Genweb

Fils de Salomon Pollack et de Ton (Antoinette) Kurtz, issu d’une famille juive de six enfants, Iossef Pollack, fut ses études de médecine de médecine à Bucarest de 1929 à 1936, spécialisé en en chirurgie et gynécologie. Il vint en France en 1936 seul, imitant unegrande partie de sa famille, ses sept oncles étant à Paris (Seine) à partir de 1900. L’un d’eux était le célèbre prestidigitateur Hermann Kurtz (voir sa fiche Wikipédia). Ses oncles le dissuadèrent de partir faire la guerre d’Espagne. Célibataire, il tenta d’exercer officiellement à Paris mais en fut empêché. Vers 1936, il aurait été « homme de compagnie » de l’avionneur Henri Farman.
Il combattit aux côtés de l’armée française en 1940, dans le 22e RMVE (étrangers) formé au Barcarès (Pyrénées-Orientales). Il auraité été fut prisonnier et libéré pour des raisons de santé.
Il se réfugia en zone non occupée en 1942, à Sainte-Nathalène (Dordogne) qu’il quitta suite à un différent avec un oncle Emmanuel Kurtz. Il vint ensuite à Marseille (Bouches-du-Rhône), avant de gagner un maquis Ventoux. Sur la liste des membres du maquis établie par les responsables avant les événements du 22 février, il apparaît avec la fausse identité de José Pradel, avec pour correspondant, Emmanuel (un de ses oncles), Sainte-Nathalène Dordogne, et pour parrain, Moreau Paul. Devenu le « toubib » du maquis, il faisait partie de la 1e section du maquis. Le maquis fut attaqué à l’aube du 22 février 1944 par un commando de chasse de la Luftwaffe et des auxiliaires français de la 8e compagnie Brandebourg. Les maquisards de la 1e section, logés dans l’école du village d’Izon-la-Bruisse (Drôme) et surpris dans leur sommeil furent conduits non loin à la ferme Monteau, sur le territoire d’Eygalayes, et exécutés quatre par quatre, ou du moins groupe par groupe, au lieu-dit Malchampet. D’après Laurent Pascal, il se serait sacrifié en faisant obstacle de son corps pour lui permettre de prendre la fuite.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée.
Son corps repose à Eygalayes. Son nom figure sur le monument aux morts de cette ville et sur celui de Sainte-Nathalène.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article184023, notice POLLACK Iossef dit José et parfois Joseph, dit le Toubib [pseudonyme dans la Résistance : PRADEL José] par Robert Serre, Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB), version mise en ligne le 24 août 2016, dernière modification le 2 mars 2021.

Par Robert Serre, Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB)

Mémorial Genweb
Bucarest, vers 1932, José Pollack à droite en chemise blanche, avec sa famille.
Clichés fournis par Paul Curtz.
José Pollack en 1938 à Paris (à gauche). Au centre Emmanuel Kurtz (1889-1947). A droite André Kurtz (1911-1977), son cousin germain.
Studio Falour, 28 rue de Rivoli.
José Pollack en capote, Le Barcarès, hiver 1939-1940.

SOURCES : SHD 28 P 6 189. — Arch. dép. Drôme, fonds de l’AERD (dossier remis par le fils d’André Vincent-Baume). — site internet Mémoire des hommes AC 21 P 133760. — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974 et rééd. 1994, p. 87. — Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes-Baronnies (Mémoire Résistance HB), La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse, 22 février 1944, Eygalayes, 2013, p. 112-113. — Élisabeth Burles, La Résistance et les maquis en Drôme-sud, été 1942-août 1944, mémoire de maîtrise, 1976, p., 153-154. — Laurent Pascal, Maquis Ventoux, op. cit.— Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991. 88. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987 270. — Véranne Vitalbo, Le maquis Ventoux 1943-1944, Université d’Avignon, maîtrise Histoire, 1997, p. 37 et 40. — Témoignage de Laurent Pascal p. 8, communiqué par M. Arnoux au CH2GM A10I. — Yadvashem. — Notes de Paul Curtz, son cousin germain.

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