POYOL Roger, Camille, Henri, René (dit Capitaine Roger)

Par Robert Serre

Né le 6 février 1910 à Charols (Drôme), mort au combat le 23 mars 1944 à Montélimar (Drôme) ; résistant SOE-Buckmaster-Roger, FFC, capitaine FFI.

Fils de Louis Victor Poyol et d’Adrienne Henriette Lachau, Roger Poyol et sa femme Élizabeth ,née Horard, étaient domiciliés à Montélimar pendant la guerre.
Francis Cammaerts, responsable du réseau SOE Buckmaster-Roger pour le sud-est de la France, écrit : « en mars 1943, .. apprenant que mon contact à Paris vient d’être arrêté, je prends le train pour Saint-Jorrioz, en Savoie, centre des agents de la section F. J’y trouve Auguste Floiras Albert, qui deviendra mon officier radio jusqu’à la Libération. Albert me dirige tout d’abord sur la Drôme. Il y entretient des relations auxquelles il me présente en avril 1943 à Montélimar, il s’agit de Raymond Daujat et Roger Poyol dont les frères, Gaston et Marcel, abriteront Auguste Floiras Albert pour ses émissions à Charols ». Poyol est donc un des principaux organisateurs du réseau de Cammaerts dont il devient membre, il héberge Cammaerts et son radio Albert. Il reçoit le premier parachutage avec Berthouin et Foiras sur le terrain de Brette à la mi-septembre 1943. Commandant le sous-secteur de Montélimar, auteur de nombreux sabotages notamment sur la ligne ferroviaire Lyon-Nîmes. Capitaine assimilé. Avec Louis Daujat, ils procurent un asile sûr à Alain chez Mielle à La Paillette après la venue de la Gestapo à Montélimar le 23 juin 1943. Suite aux problèmes liés à la mission OSS Brown-Fred (mission Azur) en septembre 1943, le 23 mars 1944, des Waffen SS assiègent son domicile, route de Rochemaure à Montélimar. Poyol se défendit magnifiquement, il tua trois Allemands avant d’être abattu. Arrêtée,sa femme Elizabeth fut emprisonnée à Marseille.
Reconnu Mort pour la France en novembre 1944, mention retranscrite en mars 1945, Roger Poyol a été homologué à titre posthume, capitaine FFI avec prise de rang le 1er mars 1944 et décoré de la Croix de guerre avec palme.
Une rue de Montélimar porte le nom de Roger Poyol.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article184027, notice POYOL Roger, Camille, Henri, René (dit Capitaine Roger) par Robert Serre, version mise en ligne le 25 août 2016, dernière modification le 6 juin 2019.

Par Robert Serre

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, fond FFI, 97 J 27, mémoires Alain, p. 15, 49. — Arch. Dép. Drôme, 255 W 89, mémorial de l’oppression. — SHD Vincennes, GR 16 P 489516 . — Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. — Gerland, La Résistance en Drôme Centrale, op. cit., 29, 49. — L-E Dufour, Drôme terre de liberté, PL-NT 1994, p. 51. Cookridge (SOE), page 29. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Peuple Libre, Valence, 1989, p. 83-84, 100. — Kedward (Maquis, témoignage Cammaerts 1991), page 391. — Élisabeth Burles, La Résistance et les maquis en Drôme-sud, été 1942-août 1944, mémoire de maîtrise, 1976, p., La Résistance et les maquis en Drôme-sud, page 86, 95, 233. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. , 39, 87, 272. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 99. Archives remises à l’AERD par le fils d’André Vincent-Baume, puis déposées aux Arch. Dép. Drôme. — Arch. Dép. Drôme, 132 J 1 et 132 J 3. Vernin 15. Arch. Dép. Rhône, 3808 W 248 et 3808 W 324. Rapport gendarmerie Montélimar du 15 mars 1961. — Monument aux morts Montélimar.

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