SALOMON Ludwig (Louis) (« Petit Louis », « Daniel »)

Âgé de 44 ans, réfugié juif allemand résidant à Sarrelouis (Allemagne). Diplomé d’études supérieures, déchu de sa nationalité. Il était un de ces militants courageux qui essayaient de soustraire le territoire sarrois à la mainmise nazie. Après l’issue défavorable du plébiscite, il avait trouvé, comme tant d’autres de ses camarades de combat, l’hospitalité de la France. Après avoir servi l’armée française comme prestataire en 1940, il s’était installé avec sa vieille mère commerçant à Nyons, puis dans une ferme de montagne près d’Arpavon. Il y vivait la dure vie des paysans de la région. Il se sentait menacé par la Gestapo au triple titre de Sarrois non inféodé au 3e Reich, de Socialiste et de Juif. Il s’est inscrit l’un des premiers de la région à l’AS et devient un des premiers ravitailleurs du camp FTPF d’hivernage d’Arpavon.
Le 4 juin 1944, le camp FTP d’Arpavon (Borel) à la Lauze est encerclé à l’aube par les Allemands, guidé par le traître Jean qui a déserté le 28 mai. Salomon, conduisant ses vaches au pâturage vers 7 h 30, aperçoit un homme armé en uniforme allemand. Il se précipite au camp des maquisards et crie pour les prévenir. Les Allemands tirent sur lui : il est abattu. Louis Salomon s’est sacrifié : 18 FTP doivent ainsi la vie à un sarrois de l’AS, seul Edgar Kaspi alias Marcel Kléber est tué. (le chauffeur du groupe, Tarrel, et Kléber sont tués).
Titulaire de la Médaille de la Résistance. Inscrit sur le monument aux Morts d’Arpavon.