CORDÉ Théophile (et non Théodore)

Par Didier Bigorgne, Julien Chuzeville

Né le 28 mars 1850 à Saint-Clar (Gers) ; coiffeur ; militant du POSR puis de la SFIO à Paris ; secrétaire général du POSR (1900-1905).

Théophile Cordé était originaire du Gers, mais il vécut et milita à Paris. En 1899, il siégeait au Secrétariat général du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR) : il était délégué de la Fédération socialiste du Sud-Ouest. Il vivait alors au 51, rue du Chemin-Vert (XIe arr.).

T. Cordé participa aux congrès des organisations socialistes qui se tinrent à Paris en 1899 et 1900. À la salle Japy (1899), il fut délégué, sous l’égide du POSR, du groupe « Les Égaux » de Saint-Nazaire et des groupes « L’Éclaireur » et « L’Avant-Garde » de Nantes. À la salle Wagram (1900), il porta le mandat du « Comité ouvrier socialiste révolutionnaire » de Rennes (canton sud-ouest), affilié au POSR, d’un groupe de Bordeaux et de « La Jeunesse communiste révolutionnaire » de Marseille.

De 1900 à 1905, Cordé fut secrétaire général du POSR (il signait souvent « Th. Cordé »). En août 1901, il fut l’un des trois délégués élus par le POSR pour le représenter au Comité général socialiste (chargé de l’unification), instance qu’ils quittèrent en janvier 1902 pour protester contre le soutien apporté au ministre Millerand. Cordé avait été trésorier du Comité général jusqu’à sa démission.

Aux élections municipales de mai 1904, Cordé fut le candidat du POSR dans le XIe arrondissement, quartier Saint-Ambroise : il obtint 871 voix contre 4121 voix à l’ancien allemaniste Gelez sur 8624 votants au premier tour de scrutin.
Le 15 novembre 1904, il fut élu délégué par le POSR pour le représenter à la commission d’unification socialiste ; il en était encore membre en avril 1905. Cordé participa au congrès d’unité de la salle du Globe (23-25 avril 1905), qui créa la Section française de l’Internationale ouvrière.

Théophile Cordé fut délégué au Conseil national du Parti socialiste SFIO le 24 septembre 1905, puis le 14 juin 1908.

Il était le frère de François Cordé.

Son nom a parfois été écrit par erreur « Théophile Cordet », ou « Théodore Cordé ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article184329, notice CORDÉ Théophile (et non Théodore) par Didier Bigorgne, Julien Chuzeville, version mise en ligne le 30 août 2016, dernière modification le 21 juillet 2022.

Par Didier Bigorgne, Julien Chuzeville

SOURCES : Le Parti ouvrier, 1899 à 1905. — Comptes rendus des congrès socialistes. — Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001 (confusion entre les deux frères Cordé). — L’Humanité, 28 septembre 1905 et 19 décembre 1905. — Le Socialiste, 21 juin 1908. — État civil du Gers.

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