CALVET Robert, Jean, Marie

Fils d’un ajusteur-agent d’entretien à la compagne de chemins de fer du Paris-Orléans, élève du cours complémentaire, Robert Calvet fut reçu à l’Ecole normale d’instituteurs de Rodez en 1944. Après quatre années de fermeture, hébergée dans un premier temps au lycée de Rodez, elle fut « pionnière dans le retour à une vocation d’éducation populaire ». Lors de son service militaire en 1948-1949, il acquit la conviction que l’armée, dont il fut officier de réserve, « ne saurait être une institution au service d’un pouvoir politique, mais bien une formation populaire dans laquelle chacun doit apporter sa réflexion ».

Sa carrière d’instituteur débuta dans des postes de villages aveyronnais très isolés. Nommé ensuite dans un milieu ouvrier, à la tête d’une classe « C » regroupant les élèves les moins bons, dans un local insalubre, Calvet contracta une tuberculose. Estimant que l’enseignement devait s’inscrire dans une vocation citoyenne, il s’engagea dans le groupe de l’École Moderne (Célestin Freinet) et Il participa, aux réflexions sur les méthodes, les moyens et à la mise en place d’une coopérative de l’enseignement laïc pour la production du matériel d’enseignement.

Robert Calvet se maria en février 1953 à Viviez (Aveyron) avec Renée Lescure, institutrice, fille de Gaston Lescure, militant syndicaliste. Le couple eut quatre enfants.

Militant du Syndicat national des instituteurs en poste à Auzits au début des années 1960, il était membre du conseil syndical de la section départementale, dont il fut le secrétaire de 1962 à 1967. Il signa les textes d’orientation présentés par la majorité pour les congrès en 1964, en 1965, en 1966.

Franc-maçon, il fut vénérable de sa loge (Grand-Orient de France) pendant trois ans.

Instituteur à Decazeville, avec son épouse, Robert Calvet s’occupait des échanges interscolaires. Par la correspondance interscolaire ouvrant vers d’autres milieux, par les rencontres inter-villages, par le cinéma ambulant, par la bibliothèque, grâce aux services mis en place par la Ligue de l’Enseignement, il fut un militant de l’éducation populaire de qualité. Il était, dans les années 1980-1990, le responsable départemental des Francs et franches camarades. Avec son épouse, il animait ce mouvement à Decazeville.

Membre du Parti socialiste unifié dans les années 1960, il n’adhéra pas par la suite à un parti politique.

Après son décès, la municipalité de Decazeville, en 2004, donna son nom au Centre municipal de loisirs.