TOMAMICHEL Georges, Julien, Étienne

Par Claude Pennetier

Né le 30 janvier 1920 Villaroger (Savoie), mort le 23 janvier 1996 à Lépin-le-Lac (Savoie) ; ouvrier peintre puis contrôleur à la Sécurité sociale ;
membre du secrétariat de la fédération communiste de Savoie.

Fils de François Tomamichel, ouvrier à la Société générale d’Entreprises des Chutes de la Haute-Isère, et de Rosalie Dumas, institutrice en fonction au hameau du Planay, Georges Tomamichel était titulaire du brevet élémentaire. Il effectua son service militaire chez les chasseurs alpins comme 2e classe.
Fait prisonnier en juillet 1940, à Pont-l’Abbé (Finistère), il s’évada au bout de trois mois d’un camp de la Marne. Georges Tomamichel participa ensuite aux chantiers de jeunesse où il rencontra la résistance en la personne d’un nommé Maye, qui a été fusillé par les troupes allemandes près de Grenoble. Il ne sut jamais avec quelle organisation de résistance il avait sympathisé. Lorsqu’il fut désigné pour le STO, il quitta les chantiers de jeunes. Le Parti communiste et la Jeunesse communiste reçurent son adhésion en décembre 1944.

Marié le 14 mars 1938 à Aix-les-Bains (Savoie) avec Denise Clerc-Renaud, fille de cultivateurs, elle fut également membre du Parti communiste ; le couple eut trois enfants. Divorcé en février 1956, il se remaria le 7 avril 1956 à La Bridoire (Savoie) avec Aline Cottet.
Ouvrier peintre, Georges Tomamichel travailla avec son père et fut co-entrepreneur, avant de devenir contrôleur à la Sécurité sociale pour la Caisse primaire de la Savoie.
Secrétaire de section du secteur des Bauges, il était bien considéré par la fédération dirigée par Auguste Mudry* : « jeune élément très dynamique. A constitué lui-même sa section dans un coin particulièrement dur. A suivi une école fédérale. Élément en plein développement [...] tempérament fougueux, mais ayant le sens des responsabilités. »

Membre du comité fédéral, puis du bureau fédéral à partir d’avril 1949, il suivit une école centrale de dirigeants fédéraux en février-mars 1954. Son évaluation était alors positive : « Ce camarade a bien travaillé et donné de bons résultats. Bonne compréhension de la politique du Parti. Il est intelligent, a l’esprit ouvert, possède une certaine expérience. Présente de bonnes possibilités de développement pour devenir un bon cadre. » Inspecteur des ventes du journal communiste Les Allobroges, il dut, après la disparition du journal redevenir artisan peintre, mais à 80 km du lieu de réunion du bureau fédéral et du secrétariat fédéral où il siégeait depuis mai 1954 comme secrétaire à la propagande, tout en étant secrétaire de la section du Moûtiers. Ne pouvant accomplir ses fonctions, il ne fut par repris au comité fédéral en 1957. Il n’avait pas accepté les critiques émises alors sur sa façon "brutale" de diriger, ce "fonceur" refusa toutes fonctions fédérales (le secrétaire fédéral étant René Vair*) mais fit un bon travail local à La Bridoire. Le Parti communiste le présenta aux élections cantonales de 1961.
Son nom ne réapparut pas au comité fédéral, mais on y vit en 1962 celui de son fils, Gérard Tomichel, né le 22 juin 1940, peintre, membre du PCF depuis 1955 et secrétaire du cercle UJCF de Chambéry (Savoie).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article184480, notice TOMAMICHEL Georges, Julien, Étienne par Claude Pennetier, version mise en ligne le 31 août 2016, dernière modification le 31 août 2016.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable