Par Jean-Marie Guillon
Italien, abattu le 2 janvier 1944 à Signes (Var) ; maquisard Franc-tireur et partisan (FTP).
Vraisemblablement ex-soldat de la IVe Armée italienne en occupation dans le Var, il avait rejoint le camp Faïta/1e Cie FTP de Provence dans les Maures lors de la débâcle qui avait suivi l’annonce de la capitulation de son pays le 8 septembre 1943. Il faisait partie du détachement Guy Môquet (ou Marat selon d’autres sources) qui stationnait non loin de Toulon, à la ferme Limattes, sur la commune de Signes. Il fut abattu avec huit autres de ses camarades, dont un officier italien, et le berger qui les aidait lors de l’attaque du camp, le 2 janvier 1944, par la Wehrmacht.
Les obsèques des victimes du massacre furent suivies le 5 janvier par une grande partie de la population du village.
Outre la tombe collective qui se trouve au cimetière de la commune, deux stèles ont été érigées en leur mémoire en 1945, l’une sur les lieux du drame, une autre à la sortie de Signes.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. dép. Var 12 W 36 (cour de justice de Toulon, dossier Bonnefoy). — témoignages. — Louis Gazagnaire, Le peuple héros de la Résistance. Témoignages de patriotes de Provence, Paris, Éditions sociales, 1971. — Jean-Marie Guillon, “ De la mort de maquisards au souvenir de la Résistance. Signes (Var), 2 janvier 1944-2 janvier 2006 ” in Gilbert Buti et Anne Carol dir., Comportements, croyances et mémoires, Europe méridionale XVe-XXe s., Aix-en-Provence, PUP, 2007, p. 261-271.