CAMPENIO Désiré [CAMPENIO Barthélémy, Désiré]

Né dans le quartier du Mourillon, Désiré Campenio était fils d’un journalier agricole d’origine italienne (province d’Alessandrie) qui avait cinq enfants et qui fut naturalisé. Son père avait créé un commerce de bois et charbons au quartier Barbès et une exploitation forestière pour la fabrication de poteaux pour les mines du Gard.

Campenio reçut les premiers sacrements catholiques et fit le service militaire dans l’artillerie à Orange puis à Lyon. Il fut démobilisé en mars 1921 après avoir séjourné dans la zone armée italienne. Il travailla avec son père puis, en 1925, en association pour l’exploitation d’une ligne d’autobus. En 1930, il devint concessionnaire Berliet pour le Var et habitait le quartier de Claret à l’ouest de la ville, où il se maria uniquement civilement en juin 1932. Membre de la SFIO, il la quitta à la fin de 1933 pour le PSDF. Candidat aux élections municipales sur la liste « d’action républicaine et socialiste » conduite par Victor Brémond, le 5 mai 1935, il obtint 4 125 voix sur 29 381 inscrits.

Président de la Chambre automobile du Var, dirigeant du Rugby Club toulonnais, non mobilisé, son garage fut réquisitionné pendant la guerre.

Après la guerre, membre de la SFIO, il figurait sur la liste conduite par Joseph Risterucci aux élections municipales de 1945. Le 29 avril, il obtenait 9 647 voix sur 60 365 inscrits. Le 27 juin 1947, il fut parmi les cinq fondateurs, avec la Fédération socialiste, de la société à responsabilité limitée qui proposait l’édition du journal quotidien République dont il possédait une part de 8 000 francs sur un capital social de 100 000 francs dont 52 000 appartenaient à la fédération. A ce titre, il signa le compromis de cession de parts au Provençal, le 27 février 1954. Il fut réélu à la commission des conflits lors des congrès de la fédération SFIO du Var, le 26 juin 1955, le 11 mars 1956 et le 24 mars 1957.

Vice-président du Rugby Club toulonnais de 1924 à 1954, vice-président du Bureau de bienfaisance de 1953 à 1959, remarié à Toulon en décembre 1960, père d’un enfant, concessionnaire Berliet, Campenio fit partie de très nombreux comités soutenant les candidats socialistes aux diverses élections.

Désiré Campenio fut enterré religieusement.