BRON Charles, Émile [pseudonyme dans la Résistance : Bernard]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 4 août 1922 à Le Thillot (Vosges), abattu le 11 août 1944 à Montagnac (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils de Charles Bron, entrepositaire de bière, et de Marie Collet, ce jeune Lorrain, employé de commerce, était réfugié à Saint-André-les-Alpes (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) depuis 1940. Il était le demi-frère de Raoul Bron, résistant, ancien officier au 15e BCA de Barcelonnette (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) et employé au service de l’état-civil de cette ville. Réfractaire au STO (Service du travail obligatoire), il rejoignit les FTP en mars 1944 et fut incorporé à la 13e compagnie des Basses-Alpes. Ayant échappé à une première attaque meurtrière près de Senez (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) dans la nuit du 19 au 20 juillet, ses éléments rescapés furent regroupés au début août 1944 avec la 18e compagnie des Basses-Alpes et la 1e compagnie FTP du Var (ex-camp Robert) sur le territoire des communes de Montagnac et de Sainte-Croix-du-Verdon (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence). Cette concentration maquisarde fut attaquée le 11 août par l’armée allemande et subit de lourdes pertes. Essayant d’échapper à l’encerclement, Charles Bron fut arrêté alors qu’il marchait au bord de la route et repéré parce qu’il portait des chaussures américaines provenant d’un parachutage. Il fut conduit en camion avec neuf autres camarades depuis le quartier de La Fuste jusqu’aux Fabre, sur la commune de Montagnac, où les maquisards furent abattus dans des conditions atroces. La fiancée de Charles Bron, Antoinette Grosjean, elle aussi réfugiée lorraine à Saint-André-les-Alpes, dût aller le reconnaître et récupéra ses effets. Charles Bron fut inhumé à Riez (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) comme dix huit autres victimes de l’attaque. Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur la ferme La Fuste. Il a été donné également en 1945 à la place de l’église à Saint-André-les-Alpes. Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 27 décembre 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185160, notice BRON Charles, Émile [pseudonyme dans la Résistance : Bernard] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 13 septembre 2016, dernière modification le 14 octobre 2021.

Par Jean-Marie Guillon

Riez (Alpes-de-Haute-Provence), cimetière, monument aux résistants tués le 11 août 1944 à Sainte-Croix-du-Verdon, plaque Charles Bron
Riez (Alpes-de-Haute-Provence), cimetière, monument aux résistants tués le 11 août 1944 à Sainte-Croix-du-Verdon, plaque Charles Bron

SOURCES : Site internet Mémoire des hommes DAVCC 21 P 34400 et 21 P 718186, SHD Vincennes GR 16 P 92433 (nc). ⎯ Bulletin municipal 2018 Saint-André-les-Alpes, p. 42-43. ⎯ Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992. ⎯ Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983. ⎯ renseignements fournis par Guy Reymond.

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