Par Jean-Marie Guillon
Né le 13 juillet 1918 à Gréoux (Basses-Alpes/Alpes-de-Haute-Provence), abattu le 14 juin 1944 à Vinon-sur-Verdon (Var) ; victime civile.
Henri Pardigon ne participait pas au groupe de Résistance de Vinon, mais, le 14 juin 1944, alors que la Résistance du secteur s’était largement mobilisée après le 6 juin et qu’un poste de commandement était installé dans une ferme du village, la commune a été l’une des cibles de la contre-offensive lancée par l’armée allemande.
Celle-ci a été précédée en début de matinée par l’arrivée d’hommes de la 8e compagnie Brandebourg se faisant passer pour maquisards, selon la technique qui était la spécialité de cette unité antiguérilla. Trois d’entre eux, les Français Léon Battifredo et Honoré Paolino et l’Allemand Gunther Sohn, leur chef, se rendirent chez le maire la commune à qui ils réclamèrent à manger et à boire, ainsi que de l’argent. Ils demandèrent ensuite à être conduits dans un maquis voisin. Guidés par le fils du maire, ils rencontrèrent en route Henri Pardigon qui était l’un de ses amis et voulut les accompagner.
Il fut abattu d’une balle dans la nuque un peu après, le fils du maire parvenant à s’échapper. Le même jour, le même groupe assassina l’ancien maire du village, André Arbaud*, beau-père du chef de la Résistance locale.
La délégation municipale de Vinon décida le 15 novembre 1944 de donner le nom des deux hommes à une rue du village. Les plaques attribuent la responsabilité des meurtres à des « miliciens ».
Par Jean-Marie Guillon
SOURCE : Arch. dép. Bouches-du-Rhône 62W 451 et Arch. dép. Var.— Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 384120 (nc). — Site internet www.eligunepigouy.com.— Presse locale.— Témoignages.