Par Anne Morelli
Occhieppo Inferiore (Piémont, Italie), 15 novembre 1901 − Rome, 18 juillet 1985. Militant communiste en Belgique de 1929 à 1932.
Expulsé successivement de France, de Suisse et du Grand-Duché de Luxembourg, Stefano Schiapparelli arrive en Belgique le 1er août 1929. Il travaille à Seraing (pr. et arr. Liège), sur les chantiers de la future Exposition internationale de 1930, et à Tertre (aujourd’hui commune de Saint-Ghislain, pr. Hainaut, arr. Mons) dans une fabrique de produits chimiques. Partout où il passe, il réorganise les cellules communistes parmi les ouvriers italiens.
À Tertre, ayant la confiance du bourgmestre socialiste (et de sa femme !), Stefano Schiapparelli devient garçon de café de la Maison du peuple, y organise les réunions de communistes italiens et diffuse le Riscatto, organe des groupes italiens du Parti communiste belge (PCB) dont le bourgmestre ignore qu’il s’agit d’un journal communiste.
Dénoncé, Stefano Schiapparelli vit illégalement à Bruxelles, dormant dans les locaux du Parti communiste belge (PCB), rue des Alexiens, sur des journaux étendus à même le sol. Il est arrêté le 23 juillet 1931 par la police belge et officiellement expulsé. Le consul d’Italie à Bruxelles signale encore en 1932 qu’il s’agite afin que le Riscatto ne doive pas cesser ses publications.
Par Anne Morelli
ŒUVRE : Ricordi di un fuoruscito, Calendario, Milano, 1971.
SOURCES : Archives centrales de l’État à Rome : PS, 1930, pacco 33, K1, rapport du 19 novembre 1930 ; PS, F4, b78, rapport du 25 mars 1932 − MONTAGNANA M., Rocordi di un operaio torinese, Roma, 1952.