MIGLIOLI Guido.

Par Anne Morelli

Pozzaglio (Lombardie, Italie), 18 mai 1879 − 24 octobre 1954. Avocat, député du Parti populaire - chrétien - italien, fait entre 1927 et 1936 de nombreux séjours en Belgique pour le compte de l’Internationale communiste.

Guido Miglioli est un représentant de l’extrême-gauche du Parti populaire italien (PPI), parti chrétien fondé par Don Sturzo. Pendant la Première Guerre mondiale, il se signale d’abord par son opposition à l’intervention de l’Italie dans le conflit et ensuite par sa propagande défaitiste. Après la guerre, il organise des grèves agraires et est élu député du PPI. Il se rapproche ensuite du Parti communiste.

En 1925, Guido Miglioli participe à Moscou (URSS) au Congrès de l’Internationale paysanne (Krestintern) et est élu à la présidence de ce congrès. Après un bref séjour en Italie, il s’expatrie clandestinement en 1926. De 1927 à 1936, il est très fréquemment signalé à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), surtout après son expulsion de France en 1928. En février 1927, il intervient au Congrès de Bruxelles contre l’impérialisme colonial, réuni au palais d’Egmont. Il est élu au bureau de la Ligue contre l’impérialisme.

La même année, Guido Miglioli participe au deuxième Congrès des Ligues italiennes antifascistes de Belgique (LIAB) à Seraing et au Congrès anticolonialiste des peuples opprimés à Bruxelles en décembre. En décembre 1928, il accueille un certain Menapace qui s’avèrera être un espion fasciste.

En 1929, Guido Miglioli habite au n° 20, rue du Lavoir à Bruxelles. L’indicateur de police constate : « Miglioli défendant la cause des communistes en tant que député catholique, ses discours et ses paroles ont plus de valeur aux yeux de tous que s’il se déclarait militant communiste ».

Pendant son séjour en Belgique, ce spécialiste des mouvements agraires s’intéresse au séparatisme flamand en tant que mouvement rural. Il est de nouveau signalé en 1936 comme habitant la Belgique mais c’est en France qu’il est arrêté en 1941 par les Allemands et renvoyé en Italie où il est condamné à cinq ans de confinement.

Après la Seconde Guerre mondiale, Guido Miglioli dirige en Italie le mouvement chrétien pour la paix et est directeur, avec Ruggero Grieco, de l’hebdomadaire, Nuova Terra.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185259, notice MIGLIOLI Guido. par Anne Morelli, version mise en ligne le 16 septembre 2016, dernière modification le 3 janvier 2020.

Par Anne Morelli

ŒUVRE : Con Roma e con Mosca, quarant’anni di battaglie, Garganti, Milano, 1975 (autobiographie).

SOURCES : Archives centrales de l’État, Rome : ACS, CPC 30.198 − MENAPACE E., Tra i fuosciti, s.l., s.d. (Paris, 1932 ?) − SALVEMINI G., Memorie di un fuoriscito, Feltrinelli, Milano, 1960, p. 187-188.

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