DELAI Robert, Gabriel, Georges [pseudonyme « l’avocat »]

Par Michel Thébault

Né le 22 juin 1921 à Montluçon (Allier), mort en action le 22 août 1944 au Pont à la Dauge, commune de Sainte-Feyre (Creuse) ; étudiant ; résistant AS.

Fils d’Antoine, François, Albert, 29 ans, contrôleur des Contributions Directes, domicilié à Aurillac (Cantal), et de Germaine Marguerite Marchand, 24 ans, sans profession, domicilée à Montluçon, Robert Delai -appelé parfois par erreur Robert Delay- était domicilié dans les années 40 à Montluçon (Allier) chez ses parents. Il aurait été étudiant en Droit.
Il s’engagea dans la Résistance, rejoignant dans le secteur de Chambon-sur-Voueize (Creuse) un maquis de l’Armée secrète, créé dans les premiers jours de juin. Le 8 juin 1944 ce groupe avait réussi à libérer les détenus gardés en résidence forcée (Édouard Herriot et Léon Jouhaux y furent quelque temps détenus) à la station thermale d’Evaux-les-Bains (Creuse). Les effectifs du maquis augmentèrent rapidement dans le courant du mois de juin et un groupe franc rattaché à l’AS et destiné aux actions de sabotage et de harcèlement des troupes allemandes fut créé et confié à Robert Delai nommé pour l’occasion lieutenant.
A la fin du mois d’août 1944, les forces allemandes et les miliciens qui les accompagnaient refluèrent du sud-ouest et du Limousin pour rejoindre l’est de la France. Un des principaux axes de leur repli suivait l’itinéraire Limoges – Guéret – Montluçon, pour continuer ensuite en direction de Moulins (Allier). Pour retarder leur avance, le maquis CFL de Chambon-sur-Voueize fit sauter les 18 et 21 août plusieurs ponts permettant de franchir la Creuse, interdisant de ce fait aux troupes allemandes en retraite un certain nombre de routes secondaires, les concentrant ainsi sur l’axe principal de la RN 145 pour mieux les harceler. Le 22 août 1944 Robert Delai décida de mener avec son corps franc réparti dans deux véhicules une reconnaissance vers Guéret sur cette même nationale 145. Au Pont-à-la-Dauge, sur la commune de Sainte-Feyre, le convoi fit brutalement face à un barrage allemand qu’il tenta de forcer. Robert Delai fut tué dans cet accrochage.
Il fut inhumé quelques jours plus tard à Evaux-les-Bains lors d’obsèques solennelles. Il fut déclaré Mort pour la France. Une stèle commémorative fut dressée sur le lieu de son décès sur la commune de Sainte-Feyre (Creuse) au nom de Gabriel Delay. Son nom figure sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Il n’a pas d’acte de décès à Sainte-Feyre. Sur son acte de naissance, il est indiqué qu’il est décédé à Ajain (Creuse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185497, notice DELAI Robert, Gabriel, Georges [pseudonyme « l'avocat »] par Michel Thébault, version mise en ligne le 23 septembre 2016, dernière modification le 13 mars 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — René Castille La Libération définitive de la Creuse, 25 août 1944 in La Creuse pendant la seconde guerre mondiale Ed. Le Puy Fraud 2012 — Mémorial genweb. — AVCC Caen, AC 21 P 114915, dossier victime de guerre pour Gabriel Delay (sic) (nc). — État-civil Montluçon.

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