Par Jean-Pierre Besse, Philippe Lecler, Jean-Louis Ponnavoy
Né le 10 novembre 1921 à Vrigne-aux-Bois (Ardennes), tué lors des combats pour la libération et mort à l’hôpital des suites de ses blessures le 4 septembre 1944 à Saulieu (Côte-d’Or) ; gendarme à Montbard (Côte-d’Or) ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Serge Cortial était le fils de Daniel et de Yvonne Joséphine Billaudel.
son pseudo (selon son dossier à Vincennes 16 P 143838) était "Tiatia", et un détail de nom : sa mère s’appelait Billaudel, et non Billandel.
Mécanicien à Vrigne-aux-Bois, il fut évacué avec sa famille lors de l’exode de mai 1940, il trouva refuge à Béceleuf (Deux-Sèvres). Entré à l’école de gendarmerie de Cholet, il en sortit sous-officier de gendarmerie et fut affecté à la 8e Légion de gendarmerie de Bourges qui comprenait les départements du Cher, de la Nièvre, de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire. il fut nommé comme gendarme à Montbard au mois d’octobre 1943. Il se maria avec Renée Marcelle Pineau.
Résistant (pseudo "Tiatia"), agent du réseau Bourgogne (maquis Henri-Bourgogne), il organisa de nombreux sabotages et fut nommé sergent-chef des FFI en juin 1944. Dans la confusion des combats pour la libération, le véhicule qui transportait son groupe fut pris pour cible et mitraillé par un avion des forces alliées à Lacour-d’Arcenay (Côte-d’Or), entre Montbard et Saulieu. Serge Cortial, qui avait fait évacuer ses compagnons, n’eut pas le temps de se dissimuler. Grièvement blessé par balles, il fut transporté à l’hôpital de Saulieu où il est décédé le 4 septembre 1944 à 23 heures.
L’acte de décès fut dressé le 30 octobre 1944 sur la déclaration de René Bizot, 48 ans, économe de l’hospice, domicilié à Saulieu. Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte.
Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière communal, à Saulieu (Côte-d’Or).
Serge Cortial fut décoré à titre posthume de la Croix de Guerre avec étoile de vermeil (1945) et de la Légion d’Honneur (1949).
Il fut homologué comme sergent-chef des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI) [dossier SHD Vincennes GR 16 P 143838].
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vrigne-aux-Bois (Ardennes), ainsi que sur celui de Béceleuf (Deux-Sèvres) et sur celui de Montbard, sur le monument aux morts 1939-1945, à Saulieu (Côte-d’Or) ainsi que sur le mur du mémorial de la Résistance de Berthaucourt, à Charleville-Mézières (Ardennes).
Par Jean-Pierre Besse, Philippe Lecler, Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Dossier AVCC (Caen) et SHD Vincennes 16 P 143838. —Philippe Lecler, Le temps des partisans, Éditions D. Guéniot, Langres, 2009.—Gilles Hennequin Résistance en Côte-d‘Or, tome IV, Dijon, 1997.— Notes de Jean-Pierre Besse.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).