DAYNÉ Pierre, Silvin

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 17 novembre 1902 à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), exécuté sommairement le 30 novembre 1944 à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; gardien de la paix ; résistant du réseau SR Alliance.

Communiqué par Florence Leforestier-Dayné

Pierre Dayné était le fils de Jean, sergent de ville, âgé de 32 ans et de Marie Eugénie Masson, âgée de 28 ans. Il se maria le 2 mars 1926 à Paris IIe arr. avec Maria Anne Colen. Il était domicilié 50 rue des Vinaigriers, à Paris (Xe arr.).
Il exerçait la profession de gardien de la paix à Paris et entra dans la Résistance le 1er février 1941 au réseau de renseignements militaires "Alliance", à l’état major secteur "Grand Hôtel", à Paris, comme agent de liaison du chef de réseau, avec le pseudonyme "Fourmi".
Dénoncé par l’agent double Jean-Paul Lien, il fut arrêté à son domicile le 12 août 1943 et transféré à Lyon sous l’inculpation d’espionnage puis déporté à destination de l’Allemagne, où il fut interné à la prison de Pforzheim (Bade-Wurtemberg), sous la classification "NN" (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Il fut remis à la disposition du SD de Strasbourg le 10 septembre 1944, ce qui équivalait à une condamnation à mort
Il devait être traduit devant le Tribunal de guerre du Reich mais le jugement n’eut pas lieu. Devant l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, Pierre Dayné fut extrait de sa cellule ainsi que 17 autres hommes et 8 femmes appartenant comme lui au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque par les agents de la Gestapo de Strasbourg, Julius Gehrum, chef de l’AST III, Reinhard Brunner, Howold, Buchner et Irion, puis jetés dans une fosse recouverte ensuite de terre et de branchages.
Leurs corps furent exhumés par les autorités françaises le 19 mai 1945 et mis par des civils allemands dans des cercueils devant lesquels la population de Pforzheim dut défiler au cours d’une émouvante cérémonie. Il furent rapatriés en France.
Pierre Dayné fut inhumé à la Nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg (Bas-Rhin.
Il obtint à titre posthume la Médaille militaire, la Croix de guerre, la Médaille de la Résistance et la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe et agent P2 des Forces françaises combattantes (FFC) avec le grade de sous- lieutenant. Il obtint le titre de déporté et interné résistant (DIR) [SHD Vincennes, dossier GR 16 P 161111]
Son nom figure sur le registre de la Nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg, sur la plaque commémorative de la mairie du 9e arrondissement et sur le monument aux morts de Paris 9e arrondissement et sur la stèle commémorative du réseau Alliance, à Pforzheim (Allemagne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185737, notice DAYNÉ Pierre, Silvin par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 1er octobre 2016, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Communiqué par Florence Leforestier-Dayné

SOURCES : AVCC dossier 21 P 480863.— Mémorial de l’Alliance, Paris, 1948.— Mémorial GenWeb.— Marie-Madeleine Fourcade, L’Arche de Noé, éditions Plon, 1989.— État civil.

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