GARTNER Michel Arnold

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 30 juillet 1919 à Livord (?), exécuté sommairement le 30 novembre 1944 à Gaggenau (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; électricien ; résistant du réseau SR Alliance.

Il exerçait la profession d’électricien et était chef d’atelier à Toulouse, où il était domicilié.
Il entra dans la Résistance au réseau de renseignements militaires "Alliance", comme agent de liaison et aide aux parachutages sous le pseudonyme "Zèbre".
Il fut arrêté le 30 janvier 1943 et déporté vers l’Allemagne où il fut emprisonné au camp de Gaggenau (Bade-Wurtemberg), annexe du camp de Shirmeck. Le dossier d’accusation fut envoyé le 30 mars 1943 par le Tribunal du peuple au Tribunal de guerre du Reich qui le retourna le 5 avril. L’acte d’accusation du 18 novembre 1943 inculpant 34 détenus pour espionnage au profit d’une puissance ennemie fut transmis par la Gestapo de Strasbourg au Tribunal de guerre du Reich.
Michel Gartner échappa aux procès de Freiburg mais resta emprisonné. Devant l’avance alliée les allemands évacuèrent les camps et le 29 novembre 1944, il fut informé comme les autres détenus qu’il quitterait le camp le lendemain vers une autre destination.
Le 30 novembre à l’aube, Michel Gartner ainsi que ses compagnons d’infortune furent emmenés en camionnette pour une destination inconnue. Après la Libération, sur les indications d’un prêtre alsacien, l’abbé Hett, qui avait été leur camarade de détention, un charnier fut découvert dans la forêt d’Ottenau, près de Gaggenau. Michel Gartner avait été fusillé à cet endroit avec ses huit camarades du réseau. Les corps furent exhumés et rapatriés en France à Strasbourg, pour être identifiés.
Michel Gartner repose à la Nécropole nationale du Struthof Carré I, rang 2 tombe 16, à Natzwiller (Bas-Rhin).
Il obtint la mention "Mort pour la France".
Voir Gaggenau

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185741, notice GARTNER Michel Arnold par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 1er octobre 2016, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Auguste Gerhards, Tribunal du 3e Reich, Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, Le Cherche Midi, 2014. — Livre Mémorial des Déportés de France de la F.M.D. tome 3.— Mémorial de l’Alliance, 1948. — Mémorial GenWeb.

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