MONCEL Gabriel, Joseph

Cadre financier et fondé de pouvoir à la banque Société Générale, issu du BCRA, il entra au réseau de renseignements militaires "Alliance", comme agent de renseignement militaires de la Direction générale des études et recherches (DGER) sur la région Est "Forteresse" et le secteur d’Autun (Saône-et-Loire), avec le matricule "K 21".

Il fut arrêté le 23 septembre 1943, accusé d’espionnage et déporté à destination de l’Allemagne, où il fut incarcéré aux prisons de Kehl-am-Rhein puis Freiburg-im-Breisgau (Bade-Wurtemberg). Le 14 février 1944, la Gestapo de Strasbourg fit parvenir un dossier d’accusation d’espionnage au profit d’une puissance ennemie, concernant six détenus dont Gabriel Moncel, au Tribunal de guerre du Reich. Les tampons «  secret  » et «  affaire concernant des détenus  » y furent apposés ainsi que la mention «  NN  » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Les accusés furent remis à disposition du SD de Strasbourg le 10 septembre 1944 et transférés à la prison de Bühl (Bade-Wurtemberg), dans l’attente du jugement qui n’eut jamais lieu.

Le 29 novembre au matin Gabriel Moncel et sept de ses camarades du réseau Alliance furent extraits de leur cellule par le trio de la Gestapo Julius Gehrum, chef de l’AST III de Strasbourg, Reinhard Brunner et Erwin Schœnner et transportés dans une camionnette de pompiers jusqu’au poste de douane de Greffern (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Ils furent ensuite chargés sur des bateaux à moteur qui descendirent le Rhin. Un peu plus loin Gabriel Moncel et ses compagnons durent se déshabiller et furent abattus deux par deux d’une balle dans la nuque puis jetés dans le Rhin.

Son nom figure sur le monument commémoratif "A la Mémoire des agents du réseau Alliance", au pont de Kehl, à Strasbourg (Bas-Rhin) et sur le monument aux fusillés et déportés, à Auxerre (Yonne).