ATTERANO Pierre [pseudonyme dans la résistance : Jourdan]

Par Antonio Bechelloni, Eric Panthou

Né le 14 février 1926 à Millau (Aveyron), mort en action le 24 juillet 1944 à Gelles, commune de Causse-et-Diège, anciennement Salvagnac-Saint-Loup (Aveyron), résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Monument commémoratif de Gelles
Monument commémoratif de Gelles

Pierre Attérano est le fils d’un corroyeur né en Italie, et d’une mère née à Pézenas (Hérault). Il habitait 9 rue Peyrollerie à Millau et était célibataire.
Il rejoignit le 1er Bataillon FTP de l’Aveyron, membre de la 4201ème compagnie à partir du 20 mars 1944, accédant au grade de sergent et devenant chef de groupe.
Selon son dossier de validation de ses actions dans la résistance, Il a participé à "l’affaire de Carmaux" du 14 au 28 juillet 1944 (Participation du maquis FTPF d’Ols avec ceux du Tarn à la grève insurrectionnelle des mineurs de Carmaux et combats contre les Allemands).

En janvier 1944, François Vittori, d’origine corse, qui allait devenir le commandant Marc, et le commissaire régional Jean Claude rencontrent l’instituteur d’Ambeyrac, François. Marty, muté de sa Catalogne pour ses engagements d’avant la guerre. Ils étudient les possibilités d’implantation d’un maquis et choisissent le site d’Ambeyrac. Le maquis d’Ambeyrac, puis d’Ols, était né.
Deux détachements du maquis (le 2e et le 3e), soit une soixantaine d’hommes, ont attaqué une colonne blindée allemande qui remontait de Figeac vers Villefranche le 24 juillet 1944 puis le lendemain, causant de lourdes pertes matérielles mais aussi des morts chez l’adversaire. Mais le maquis subit de lourdes pertes, perdant dans les attaques quinze hommes, huit le 24 juillet, sept le 25. Pierre Atterano est mort au combat le 24 juillet.
Grâce à leur harcèlement, à leur présence continuelle, les diables bleus ont gêné les mouvements des SS qui durent rester sur leur route et ne purent se livrer à des représailles, ni dans les fermes, ni dans les villages.
Il fut homologué FFI, "Mort pour la France". Son nom figure sur le monument aux Morts de Millau et sur la plaque de l’église Saint-Martin à Millau. Il est orthographié Pietro Atterrano dans l’ouvrage de Carena et Alterano sur la stèle de Gelles, commune de Causse-et-Diège. Dans le dossier demandant l’attribution à titre posthume de la carte de FFI, son père orthographie son nom ainsi Attérano.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185931, notice ATTERANO Pierre [pseudonyme dans la résistance : Jourdan] par Antonio Bechelloni, Eric Panthou, version mise en ligne le 10 octobre 2016, dernière modification le 11 mai 2022.

Par Antonio Bechelloni, Eric Panthou

Monument commémoratif de Gelles
Monument commémoratif de Gelles

SOURCES : SHD, Vincennes, dossier de résistant : GR 16 P 20421 .— Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Editions mondiales, 1968 .— Mémorialgenweb .— Mémoire des Hommes .— "Le souvenir de la Résistance bien vivace
Commémoration à Gelles", La Dépêches.fr, Publié le 27/07/2015 .— 24-25 juillet 1944, les combats de Gelles…” La Dépêche.fr, Publié le 24/07/2018. — Notes d’André Balent.

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