CANTON Louis, Auguste

Par Jean Quellien

Né le 30 juin 1907 au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier des Produits chimiques ; secrétaire de l’UD-CGT illégale du Calvados.

Louis Canton, dans l’Avenir Normand du 19 mai 1939
Louis Canton, dans l’Avenir Normand du 19 mai 1939

Marié, délégué aux raffineries du Nord, membre du Parti communiste depuis 1935, Louis Canton devint secrétaire de l’Union régionale des Produits chimiques de Seine-Inférieure pendant les grèves de 1936 et fut réélu en 1938 et 1939. Il était également secrétaire de l’Union Départementale de Seine-Inférieure en 1939.

Prisonnier évadé en 1941, secrétaire de l’UD-CGT illégale, il fut nommé à la fin de la même année responsable politique du Parti communiste pour le Calvados, où il prit la suite de Roger Bastion, envoyé dans le département voisin de la Manche. Dans la clandestinité, il portait le pseudonyme de « Perrin » ou « Henri ». C’est en rendant visite à son prédécesseur qu’il fut arrêté par la police française en gare de Cherbourg, le 18 février 1942, en même temps que plusieurs autres responsables locaux. Transféré au fort de Romainville, il a été fusillé en même temps que Bastion et quarante-quatre autres otages, exécutés le 21 septembre 1942 en représailles à des attentats perpétrés contre des soldats allemands dans la région parisienne. Il fut homologué FFI et interné résistant.

Louis Canton était le frère de René Canton, cheminot de Sotteville-lès-Rouen, membre du Parti communiste, arrêté le 19 mars 1943 et fusillé le 30 juillet suivant au Grand-Quevilly.

Il avait un fils, Daniel Canton né le 27 août 1937 et mort le 19 février 2010

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18594, notice CANTON Louis, Auguste par Jean Quellien, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 10 juillet 2022.

Par Jean Quellien

Louis Canton, dans l'Avenir Normand du 19 mai 1939
Louis Canton, dans l’Avenir Normand du 19 mai 1939

SOURCES : AVCC, Caen, BVIII, dossier 6. – Arch. Dép. Calvados, M. 11 666, 11 675. – Arch. de l’UD-CGT. – RGASPI, 495 270 4189. – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit., p. 204. — Avenir Normand, hebdomadaire communiste de Seine-inférieure, 1937-1939 (BNF, Gallica. fr). — Note de Claire Boutin et Gilles Pichavant.

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