DRÉAN Julien, Marie

Par Romain Delmas

Né le 7 août 1842 à Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan) ; ébéniste ; militant syndicaliste et anarchiste de Tours (Indre-et-Loire).

Fils d’un laboureur ; marié père d’un enfant.
Militant syndicaliste au sein de la chambre syndicale des ouvriers ébénistes, il s’est fait connaître en 1892 lorsque toute la corporation de Tours s’est mise en grève. Neuf établissements furent touchés à Tours et ses environs ; les ouvriers réclamaient une hausse des salaires et la journée de 10h. Considéré comme l’un des meneurs il échappa malgré tout au renvoi. Au final, la chambre syndicale fut dissoute.
L’année suivante, en 1894, il fit partie, au même titre que Rétif et Touchard, du nombre des anarchistes qui furentperquisitionnés en vertu des lois scélérates. Sans conséquences.
Le 9 avril 1898 entra en application la Loi sur l’indemnisation des accidents du travail. A Tours, la plupart des patrons décidèrent de réaliser des retenues sur salaire pour financer la loi. Dès les premiers signes patronaux, les anarchistes se mobilisèrent, Georges Rétif et Joseph Dréan en tête. Ils organisaient plusieurs conférences dès l’été 1898 où Dréan prit régulièrement la parole. S’ensuivirent quelques manifestations syndicales où il intervint contre le patronat.
Entre 1893 et 1906, son nom apparaît régulièrement dans les rapports de police concernant le groupe anarchiste de Tours.
Passé cette date, nous perdons sa trace.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article185999, notice DRÉAN Julien, Marie par Romain Delmas, version mise en ligne le 11 octobre 2016, dernière modification le 11 octobre 2016.

Par Romain Delmas

SOURCES : Archives départementales d’Indre-et-Loire : 1M297, 4M932-935, 4M1175-1176

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