Par Jean-Louis Panicacci
Née en 1876, massacrée à Menton (Alpes-Maritimes) le 29 août 1944, sans profession.
Lors de la retraite effectuée par les troupes allemandes, une rixe intervint dans le centre-ville de Menton, opposant des soldats polonais du 8e régiment de grenadiers stationné sur place à des fantassins allemands du 26e régiment provenant de Colmars-les-Alpes. Des coups de feu furent tirés et deux soldats allemands furent blessés. A l’arrivée d’un officier, les Polonais, convaincus d’être fusillés s’ils disaient la vérité, lui affirmèrent que les coups de feu avaient été tirés depuis les fenêtres d’une villa voisine. Le pâté de maisons fut cerné, les maisons fouillées et les cinq habitants trouvés sur les lieux furent abattus à la mitraillette (Pierre Bonardi*, Robert Marzé*, François Taglioni*) ou massacrés à la grenade dans un hangar (Antoinette et Jean Rambert*).
Une plaque portant le nom des cinq victimes de l’Impasse Mayen fut inaugurée en 1946 sur les lieux de la tuerie et elle est fleurie par la municipalité mentonnaise lors du circuit de la mémoire organisé le 8 septembre à l’occasion de l’anniversaire de la libération de la « cité des citrons ».
Par Jean-Louis Panicacci
SOURCES : Jean-Louis Panicacci, Menton dans la tourmente, 1939-1945, Menton, SAHM, 2004 — Commandant Zuccarelli, « Les barbares à Menton. Scènes de sauvagerie d’une armée en déroute », L’Ergot N° 72 du 17 février 1946.