REVEL René, Jean, Hippolyte

Par Daniel Grason

Né le 13 février 1905 à Vals-les-Bains arrondissement de Privas (Ardèche), mort le 19 août 1944 à Paris (IVe arr.) ; ouvrier, gardien de la paix ; F.F.I.

Fils de Jean-Auguste Revel, négociant, et de Léonie Louise Audigier, ménagère, René Revel alla à l’école primaire, il obtint le CEP à l’âge de treize ans. Ses parents auraient souhaité qu’il poursuivi des études, mais les moyens manquaient. Pendant deux ans il fut ouvrier dans l’usine d’eau minérale où son père travaillait, puis se retrouva sans emploi. Il trouva un travail dans une usine de soie artificielle qui était mieux rémunéré. Il effectua dix-huit mois de service militaire dans un régiment d’Artillerie de montagne.
Il postula un poste de gardien de la paix auprès de la préfecture de police de Paris. Il commença début février 1931.
Dans son autobiographie écrite le 11 février, il retraça son parcours scolaire et professionnel. Il fut affecté au commissariat du XVe arrondissement, habita 24 rue de Vaugirard, puis 23 bis rue de l’Abbé-Groult (XVe arr.). Il se maria le 8 octobre 1931 à Vals-les-Bains avec Suzanne Lacoste, sans profession, le couple eut un enfant, le père de René Revel ancien ouvrier dans l’eau minérale, infirme était à leur charge.
Lors de sa notation annuelle dans les années quarante, il exprima le désir de « servir de [son] mieux en toutes circonstances ». De « Gagner honnêtement ma vie et pouvoir faire vivre convenablement ma famille ». Sa hiérarchie l’appréciait « dévoué et discipliné, mais manquant d’activité par initiative ».
Le 19 août 1944, la Préfecture de police était attaquée par des soldats allemands. René Revel s’y rendit en renfort, un véhicule allemand patrouillait, il fut grièvement touché par un tir de deux balles dans le cou quai de Conti (VIe arr.). Emmené à l’Hôtel Dieu (IVe arr), il y mourut le même jour.
Son inhumation se déroula le 22 août 1944 au cimetière parisien de Thiais (Seine, Val-de-Marne). Déclaré « Victime du devoir », René Revel fut cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), décoré de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », et l’homologua F.F.I.
Le 8 juillet 1945 une plaque commémorative honorant sa mémoire a été posée sur le parapet du quai de Conti. Son nom a été porté sur la liste des policiers morts pour la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.), et sur le Monument aux morts de Vals-les-Bains.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article186286, notice REVEL René, Jean, Hippolyte par Daniel Grason, version mise en ligne le 21 novembre 2016, dernière modification le 27 septembre 2018.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. KC 31 (notes transmises par Christian Chevandier). – SHD, Caen AC 21 P 140854. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – « Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération », Sous la dir. de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éd. LBM, 2009. – Site internet GenWeb. – Site internet GenWeb. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable