CARRIÈRE Élie [Cheminot Aude]

Par Robert Debant

Cheminot ; syndicaliste CGTU puis CGT ; militant communiste de l’Aude.

Employé à la Compagnie des chemins de fer du Midi à Narbonne (Aude), militant de bonne heure à la CGTU, dont les cheminots de la ville constituaient l’élément de beaucoup le plus solide, Élie Carrière devint en décembre 1935, après la réunification syndicale, secrétaire adjoint de la nouvelle UD-CGT, le secrétaire de l’union confédérée, Élie Sermet, étant choisi comme secrétaire général.

Militant communiste, Élie Carrière fut, de 1927, au moins, à juillet 1932, secrétaire adjoint du bureau du rayon de Narbonne (voir Pierre Sempère et Auguste Tailhades). La conférence du rayon du 3 juillet 1932 l’élut secrétaire administratif. Il était également trésorier du comité départemental du Secours rouge.

En 1938, le Parti communiste narbonnais fut secoué par l’« affaire Carrière ». Son parti lui reprocha (1938) d’avoir fait faire la première communion à sa fille. D’après Marius Fabre, ceci n’était qu’un « prétexte » pour exclure Élie Carrière. Un « comité d’honneur » fut créé par le parti pour résoudre le « cas » Carrière. Marius Fabre, désigné par la direction du Parti communiste, le présida. Mais un membre du comité central vint à Narbonne pour voir Marius Fabre à qui il aurait dit : « Il faut que Carrière soit exclu. » Marius Fabre refusa que la direction lui dictât sa conduite et quitta donc le Parti communiste (1938).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1863, notice CARRIÈRE Élie [Cheminot Aude] par Robert Debant, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 2 décembre 2020.

Par Robert Debant

SOURCE : Arch. Nat. F7/13024, rapport du 23 octobre 1934, F7/13124, rapport du 4 décembre 1931 et F7/13130, année 1932.

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