Par Jean-Pierre Besse
Née le 15 février 1890 aux Ollières (Ardèche), morte en déportation le 4 avril 1945 à Ravensbruck ; commerçante ; militante communiste à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis), puis dans l’Oise.
Fille d’un cultivateur et d’une ménagère, Victoria Léourier se maria à Méru (Oise) avec Élie Maurice Cappe, mécanicien. Le Parti communiste présenta Victoria Cappe aux élections municipales de mai 1929 à Montreuil-sous-Bois, pour protester contre l’absence de droit de vote des femmes. Elle présida plusieurs réunions électorales.
Devenue veuve, elle s’installa à Méru au moment du Front populaire et fut responsable du comité local des femmes contre la guerre et le fascisme en 1937.
Un rapport du 27 février 1943 signalait qu’à la suite des nombreux attentats organisés dans la région de Méru, une perquisition avait été effectuée à son domicile et que des bons de solidarité du comité des femmes de l’Oise du Parti communiste y avaient été trouvés. Elle était connue sous le pseudonyme de Rose. Elle aurait été arrêtée le 3 février 1943. Internée à Beauvais puis à Amiens enfin à Compiègne, elle fut déportée le 1er avril 1944. Victoria Cappe ne figure pas dans le Livre mémorial et aucun convoi n’est parti à cette date.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : Arch. Nat. F7/13264 — DMPA, AVCC, Caen. — Arch. Dép. Oise, série M et 33 W 8 351. — Le Travailleur Somme-Oise, 1934-1939. — État civil.