BRIMBEUF Eugène, Amand, Firmin

Par Frédéric Stévenot

Né le 25 septembre 1895 à Dolignon (Aisne), tué le 13 décembre 1943 ; tailleur d’habits, puis agent général d’assurances ; résistant.

Fils naturel de Marie-Octavie Guyot, 19 ans, sans profession, domiciliée chez ses parents à Dolignon. Le 9 novembre 1907, sa mère se maria à 31 ans avec Jean Baptiste Louis Julien Brimbeuf, domestique, âgé de 46 ans, domicilié à Soize (Aisne). Le 24 novembre suivant, l’époux reconnut Amand Guyot comme « issu » et « pour son fils », lequel prit en conséquence le nom de son père.

Alors tailleur d’habits, il fut incorporé au 159e régiment d’infanterie le 15 mai 1919, avant d’être mis en congé de démobilisation illimité le 27 août de la même année, au titre du 140e RI. Il déclara alors se retirer à Dolignon.

Le 18 octobre 1919, Amand Brimbeuf se maria à Louise Marguerite Lefèvre, dans la commune natale de celle-ci. Elle était née le 12 avril 1886 à Braye-en-Thiérache (Aisne), fille de Paul Louis Denis Lefèvre, 29 ans, bourrelier, et d’Antonine Eugénie Pagnon, 29 ans, lingère.

Le couple s’établit le 18 décembre 1919 à La Capelle (Aisne), au n° 117 de la Grand Rue. Le 27 octobre 1921, il était à Erloy (Aisne). Il s’établit enfin à Vervins (Aisne), au n° 3 de Paris (dénommée Albert-Ier). Agent général d’assurances, il fut élu conseiller municipal de Vervins en 1935.
Rappelé à l’activité le 25 mars 1940, il fut réformé définitivement par la commission de Laon le 9 avril 1940, et dégagé de toutes obligations militaires le 15 octobre 1942.

Membre d’un réseau de résistance OCM et dfu BOIA, Amand Brimbeuf fut arrêté le 10 décembre 1943 avant un parachutage et interné. Le 13, il fut tué dans sa cellule, et fut donné par les Allemands comme s’étant suicidé.

Ses services au titre de la Résistance furent validés le 16 avril 1954 (n° 23 219. DM n° 041/DIR du 6/4/1954) : il fut homologué DIR (GR 16 P 91218).



Sa femme, Louise Brimbeuf, institutrice, fut arrêtée le 21 décembre 1943 et resta quatre mois à Saint-Quentin et fut déportée par le convoi I 212 vers Ravensbrück, parti de Paris le 13 mai 1944 et arrivé le 18. Elle y disparut en février 1945 (selon la mention ordonnée par jugement du tribunal civil de Vervins, 26 juillet 1945). Le site de la Fondation pour la mémoire de la déportation ne comporte pas de données précises à ce sujet (matricule, etc.),

La rue où le couple habitait à Vervins porte aujourd’hui le nom d’Amand Brimbeuf, ainsi qu’une rue de Laon. Celui de son épouse fut attribué à une école, et figure sur le monument des Instituteurs de Laon.

Leur nom a été inscrit sur le monument aux morts de Vervins, et sur une plaque commémorative apposée à leur domicile.
[Le registre matricule indique « AC&VG Paris 4.7.1960 »].

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article186349, notice BRIMBEUF Eugène, Amand, Firmin par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 31 octobre 2016, dernière modification le 13 avril 2019.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 6 M 641/3 ; registre matricule, bureau de Laon (20 R 156). État civil de Dolignon, 5 Mi 1748 (1895), 1 E 293 (1907). État civil de Braye-en-Thiérache, 5 Mi 784. — Site Internet : Fondation pour la mémoire de la déportation ; SHD, dossiers adm. des résistants. — Notes de Jean-Pierre Besse.

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