CAPRON Marcel [Nord]

Sa mère étant morte quelques jours après sa naissance, Marcel Capron fut élevé par ses grands-parents. À la fin de la Première Guerre mondiale, il ne possédait qu’une instruction très sommaire et dut suivre les cours du soir pendant une longue période. Entré en 1920 comme raboteur en fer à l’usine de Beaume-Marpent (Nord), il adhéra aux Jeunesses communistes l’année suivante. Devenu membre du PC en 1924, il fut secrétaire de la cellule locale de Marpent en 1931-1932. Licencié en 1934 pour son action au sein du syndicat CGTU des Métaux, il fut réintégré en 1936, après la signature des accords Matignon, sur demande de ses camarades de travail. Élu immédiatement délégué de la section syndicale réunifiée des métallurgistes de Jeumont, il conserva cette fonction jusqu’en 1940, date à laquelle il fut à nouveau congédié. Malgré une grande instabilité dans son travail (il dut changer d’emploi à plusieurs reprises), Marcel Capron parvint à organiser une section syndicale clandestine à Jeumont et participa activement au mouvement FTP. Arrêté par la Gestapo le 22 mars 1944, il fut incarcéré quatre mois à Valenciennes ; torturé à la Kommandantur, il ne parla pas et fut relâché faute de preuves en juin 1944.

Membre du comité d’épuration de Jeumont-Marpent et du Comité local de Libération de Marpent, il fut élu conseiller municipal de cette dernière localité en 1944, fonction qu’il occupa pendant deux mandats. Secrétaire du syndicat des Métaux et de l’Union locale CGT de Jeumont de 1945 à 1956, Capron assista à de nombreux congrès départementaux et nationaux pendant cette période. La baisse des effectifs syndicaux le contraignit à abandonner son poste de permanent en 1956, puis toute activité syndicale peu après, pour raisons de santé.