CARALP Eugène, Ferdinand, Louis, Jérôme

Par Jacques Girault

Né le 1er décembre 1894 à Foix (Ariège), mort le 29 mars 1974 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ; professeur de mathématiques ; Résistant ; militant du SGEN.

Fils de Noël Caralp, instituteur, et de Mathilde Assément, sans profession, Eugène Caralp, après avoir obtenu le baccalauréat en 1912, fut mobilisé comme 2e classe en septembre 1914 au 143e régiment d’infanterie. Il gravit rapidement les grades jusqu’à sous-lieutenant, fut blessé par balle à la cuisse droite et au bras gauche le 6 octobre 1915 au combat de Massiges (Marne) et fait prisonnier par les Allemands. Après trois ans de captivité au camp de Grafenwöhr, il fut libéré en décembre 1918 et démobilisé en juillet 1919 au grade de lieutenant. Sa blessure lui valut une pension d’invalidité de 15% portée à 20% en 1925. Cité à l’ordre de la division en 1915, il reçut la Légion d’honneur en 1931.

Il épousa le 6 août 1921 à Paris (Xe arr.) Camille Meunier, avec laquelle il eut deux filles.

Répétiteur stagiaire au lycée Kléber de Strasbourg (Bas-Rhin) en décembre 1919, il fut admissible au concours de l’École Polytechnique en 1919. Professeur de sciences au collège de Bouxwiller (Bas-Rhin) de mai 1920 à mars 1922, il réussit aux certificats de mathématiques générales et d’astronomie, puis termina sa licence de mathématiques à la Faculté de Strasbourg en 1924, alors qu’il était redevenu répétiteur au lycée Kléber.

Eugène Caralp fut nommé professeur de mathématiques au collège de Cognac (Charente) de 1924 à 1937. Il obtint un poste à Saint Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines) au collège Debussy et au lycée de jeunes filles en 1937, puis fut nommé au lycée Montaigne à Paris en 1939.

Mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant, il fut promu capitaine en mars 1940 à l’État-major de la 9e région militaire, puis démobilisé le 25 juillet 1940. À fin de l’Occupation, membre du réseau banlieue Ouest du Mouvement de libération nationale, il participa comme commandant FFI aux combats pour la libération de la Seine-et-Oise où il habitait à Saint-Germain-en-Laye.

Il conserva son poste au lycée Montaigne où il était, selon le proviseur, « un des piliers du lycée » jusqu’à sa retraite comme professeur certifié en 1960. Il poursuivit son enseignement au lycée Montaigne à la rentrée suivante, comme maître auxiliaire sur un demi-service.

Militant du Syndicat général de l’Éducation nationale, Eugène Caralp fut élu membre titulaire à la commission paritaire nationale des certifiés aux élections de 1948, 1952 et 1955. Mais présenté aux élections au Conseil de l’enseignement du second degré de 1950, il ne fut pas élu. Il signa la pétition présentée par Maurice Lacroix en 1950, qui demandait de refuser l’inspection générale « avant que tous les professeurs ne fussent soumis aux mêmes règles concernant l’inspection », attitude consécutive à la nomination d’Edmond Lablénie comme chargé de cours à la Sorbonne. Cette pétition s’opposait à celle des professeurs de droite qui s’étaient élevés contre la nomination de ce professeur qui avait refusé d’être inspecté par un non-résistant.

Il participa à la rédaction de manuels de mathématiques pour les classes de 4e et 3e édités par Hachette.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18645, notice CARALP Eugène, Ferdinand, Louis, Jérôme par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 1er juillet 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., AJ/16/5906, F17/17795, 27683. — Arch. Dép. Ariège (Registre matricule, état civil de Foix). — Notes d’Alain Dalançon.

Œuvre : Le catalogue de la BNF comportait cinq références en 1917 des manuels de mathématiques édités en 1959-1960, réactualisés en 1966.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable