Par Daniel Grason
Né le 10 juillet 1902 à Benissanet province de Tarragone en Catalogne (Espagne) ; cultivateur ; antifasciste ; volontaire en Espagne républicaine ; condamné pour offense à Pétain.
Fils de Jacques et de Madeleine, née Miro, Ascencio Mane-Miro vivait à Saint-Nazaire de Pézan, arrondissement de Montpellier (Hérault). Il travaillait comme cultivateur. Quand la rébellion franquiste éclata en Espagne républicaine, il regagna son pays et s’engagea aux côtés de l’armée républicaine, il revint en 1938.
Pendant la guerre il eut en décembre 1941 sur son lieu de travail des propos vifs avec un collègue qui était Croix-de-Feu en présence de plusieurs ouvriers. Il s’écria : « Ça va être fini du Maréchal Pétain et de son gouvernement. Que les choses allaient changer » et que « si les choses changeaient Pétain passerait lui aussi en correctionnelle » que « les Croix-de-Feu seraient les premiers visés ».
Une enquête fut ouverte, il confirma ses propos lors de l’instruction. Il comparut devant le Tribunal correctionnel de Montpellier le 26 février 1942 pour tenue de propos de nature à exercer une influence fâcheuse sur l’état d’esprit de la population. Ses propos furent considérés comme « défaitistes » et « offensant pour le chef de l’État ». Ascencio Mane-Miro a été condamné à dix mois d’emprisonnement. Le Procureur Général de Montpellier informa en mars le ministre de la Justice, il estimait que la peine d’emprisonnement était satisfaisante et qu’un « appel [n’était] pas opportun ».
Par Daniel Grason
SOURCE : AN BB/18/7062.