BOUDAS Gaston, François

Fils de Justin Boudas, propriétaire, et Honorine Lemoine, sans profession, Gaston Boudas était garçon limonadier dans un restaurant. Il habitait 14 rue de la Méditerranée à Montpellier (Hérault). Il combattit en 1937 en Espagne avec le Parti socialiste unifié de Catalogne (PSUC, communiste) au sein de la division Karl Marx.
En avril 1942 une dame de Montpellier porta plainte pour vol, Gaston Bordas était soupçonné. Son domicile fut perquisitionné, la police saisissait un tract « Notre combat » du mouvement de résistance du même nom, sa carte de milicien du P.O.U.M., un ruban rouge « Milicia Carlos Marx P.S.U. – U.G.T. », sept adresses notées sur des petites feuilles de papier, et une suite de mots « Mussolini, Hitler, Chamberlain, Daladier, Paix, Munich, Guerre ».
Interrogé par le substitut de Montpellier, Gaston Boudas répondit qu’il avait trouvé le tract « Notre Combat » depuis deux jours le matin dans le couloir de l’immeuble où il habitait. Quant à la carte de milicien du P.O.U.M., il répondit avec aplomb qu’elle lui avait été délivrée en 1937 à Barcelone où il s’était rendu pour exercer la profession de garçon de café. Il fut évasif sur la provenance des adresses.
Gaston Boudas fut écroué pour la détention du tract « Notre Combat », d’autres exemplaires ayant été saisis à Montpellier les 27 et 28 mars, le Procureur Général demanda à un Juge d’instruction de se mettre en relation avec les Renseignements généraux pour continuer des recherches dans les autres affaires. Gaston Boudas fut écroué dans la prison de la ville.
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Gaston Boudas s’était marié le 19 juillet 1930 à Paris (XIVe arr.) avec Mlle Jacob, dont il divorça en mai 1943 pour se remarier le 14 novembre 1945 à Néris-les-Bains (Allier) avec Stanislawa Wictorya Yakubowska.