CARDOZE Michel

Par Fabien Gay

Né le 21 mai 1942 à Talence (Gironde) ; journaliste ; militant de l’UEC, puis du PCF, membre du secrétariat fédéral communiste de Gironde ; figure marquante de la télévision et du journalisme.

[Coll. privée Michel Cardoze]

Fils d’Edmond Moïse Cardoze, cheminot à Bordeaux et élu FO du personnel, et de Geneviève Bontemps-Cardoze, professeur de musique , Michel Cardoze naquit dans une famille d’idées socialisantes sans être militante. Il se souvient cependant que son père eut pendant quelques années de la décennie 1970 la carte du PCF.

Titulaire du baccalauréat de philosophie, Michel Cardoze commença des études d’histoire, adhéra à l’Union des étudiants communistes (UEC) en 1959, devint secrétaire d’un cercle en 1960, puis secrétaire de ville à Bordeaux jusqu’en 1964. Il accéda au comité national, puis au bureau national de l’UEC. À ce titre il participa activement aux luttes internes et à la crise de l’UEC pendant laquelle il se rangea sur les positions du comité central du PCF. Il commença à travailler en 1961 (maître d’internat ou d’externat à Villeneuve-sur-Lot puis à Blanquefort et Bordeaux) et adhéra au Parti communiste en 1960. Entré au comité fédéral communiste en 1964, il accéda au bureau l’année suivante et devint alors permanent du PCF en 1965, responsable de la propagande, jusqu’en 1969. Dans ce cadre, il assura la rédaction du journal communiste local, Les Nouvelles et assuma les fonctions de correspondant régional de l’Humanité. Il fut délégué de la Gironde au XVIIe congrès en 1964 et devint membre du secrétariat fédéral en 1967.

Journaliste à l’Humanité en 1970, d’abord au service politique et social puis responsable du service culturel, il s’installa alors à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), où il fut conseiller municipal de 1971 à 1977. En 1979-1980, il participa à l’élaboration et au lancement du nouvel hebdomadaire Révolution dont il fut rédacteur en chef. Très vite, il quitta cette fonction et la presse communiste pour manifester son désaccord avec le PCF sur la question afghane. Il enchaîna alors les piges avant d’entrer en 1981 à France-Inter où il anima une chronique politique matinale, et créa le magazine de reportages « TABOU ». À la télévision (TF1), il entre en 1984 comme rédacteur en chef adjoint et chef du service Société-Culture. Membre de la cellule communiste de Radio-France, il quitta le parti en 1986. De 1987 (TF1 privatisée) à 1991, il présenta la météo avec une verve poétique et une présence physique inégalée.

Michel Cardoze quitta TF1 en 1991 et retourna à la radio (RMC, 1991-1993) avant de créer à Télé Monte Carlo le magazine « SUD » qu’il anime jusqu’à sa retraite en 2002. Installé à temps partagé à Fourcés (Gers), il fut conseiller municipal sans étiquette de cette commune et président du syndicat d’initiatives. Il vit également à Bordeaux.

Son épouse, Anne Carmona, milita aussi à l’UEC et au PCF.
Il a publié en 1986 un Nouveau Voyage à l’intérieur du PCF où s’exprimaient de nombreux militants ouvriers déchirés et en rupture avec la direction de Georges Marchais qui les avait qualifiés de « liquidateurs ». En 2007, il publia un livre de souvenirs personnels, politiques et professionnels sous le titre L’Armoire Rouge.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18674, notice CARDOZE Michel par Fabien Gay, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 24 décembre 2015.

Par Fabien Gay

[Coll. privée Michel Cardoze]
[Coll. privée Michel Cardoze]

ŒUVRE : Nouveau Voyage à l’intérieur du PCF, Fayard, 1986. — L’Armoire rouge - Mémoires d’un journaliste, du communisme à la météo, 2007, Sud Ouest (Éditions), 269 p.

SOURCES : Arch. comité national PCF. — Témoignage de l’intéressé recueilli par Fabien Gay.

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