CAREL Henri, Raymond, Albert

Par Jacques Girault, Jean-Claude Grandhay

Né le 3 août 1915 à Paris (XIe arr.), mort le 1er septembre 1989 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; professeur, historien ; dirigeant de la fédération communiste de Haute-Saône.

Fils d’enseignants originaires de l’Aveyron, Henri Carel (parfois orthographié Carrel) commença sa carrière d’enseignant dans l’Aveyron puis exerça au collège classique et moderne de Saint-Louis (Haut-Rhin) du 3 novembre 1945 au 23 septembre 1954. Professeur d’histoire, il fut muté, sur sa demande, à l’École normale d’instituteurs de Vesoul (Haute-Saône) où il enseigna en outre, à partir de 1961, au lycée Gérôme.

Membre du Parti communiste français depuis 1945, dès son arrivée à Saint-Louis, Henri Carel milita à la section locale du PCF, puis fut responsable de la quatrième cellule, dite de « l’Intérieur », groupant les militants non alsaciens des sections de Saint-Louis et Huningue. Il était également un membre actif du comité local des Combattants de la Paix et président de la Ligue des droits de l’Homme. Arrivée en Haute-Saône en 1954, il entra, en 1956, au comité de la fédération communiste et en devint immédiatement le deuxième secrétaire fédéral. Seulement membre du bureau fédéral en 1962, il retrouva la responsabilité de la propagande comme troisième secrétaire fédéral en 1964.

Le 18 novembre 1962, Henri Carel fut candidat du Parti communiste aux élections législatives dans la circonscription de Vesoul. Il arrivait en troisième position avec 5 214 voix sur 64 848 inscrits. Lors des élections municipales à Vesoul, les 14 et 21 mars 1965, il conduisait la « liste pour l’Union des forces ouvrières et démocratiques » qui n’eut aucun élu.

En sa qualité de secrétaire puis de président de l’association France-URSS à partir de 1955, il effectua de nombreuses conférences qui connurent un certain succès tant il possédait un réel talent à capter l’intérêt de son auditoire. Il était aussi un fin connaisseur du monde cinématographique et ses commentaires pertinents, toujours marqués au coin de l’humour, animaient les séances du ciné-club.

En 1957, Henri Carel accepta la charge de correspondant départemental de l’Institut français de presse et de l’Institut français d’histoire sociale. À ce titre, il rédigea plusieurs notices destinées au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. À cette même époque, il commença une thèse sur l’histoire du département.

Sur sa demande, il fut muté à Marseille (Bouches-du-Rhône) où il prit ses fonctions au mois de septembre 1965 au lycée Victor-Hugo, lycée des quartiers populaires. Il y prit sa retraite en 1979.

Henri Carel continua ses activités militantes (Syndicat national de l’enseignement secondaire, Fédération des conseils de parents d’élèves, Mouvement de la paix...) et devint secrétaire départemental de l’Association France-URSS.
En 1970, il soutint sa thèse principale, La Haute-Saône de 1850 à 1914, et sa thèse secondaire, Histoire des mineurs de Ronchamp.
Jusqu’à ses derniers instants, selon son fils, Henri Carel, passionné de football, fut un fervent supporter de l’Olympique de Marseille.

Son épouse depuis août 1944, née Jacqueline, Sara Schwab, le 12 décembre 1922 à Colmar (Haut-Rhin), d’abord institutrice à Saint-Louis, obtint sa mutation pour Vesoul à la suite de sa promotion aux fonctions d’inspectrice des écoles maternelles de la Haute-Saône, des Vosges et du Territoire de Belfort. Lorsque l’inspection d’Épinal (Vosges) fut pourvue d’une inspectrice, elle fut chargée d’inspecter les maîtresses de l’enseignement ménager agricole et rural. Adhérente du PCF, Jacqueline Carel ne milita dans aucune organisation paracommuniste. Ses qualités de pédagogue et son enthousiasme étaient appréciés. Le quotidien L’Est Républicain, peu suspect de communisme, publia à cette occasion un article très élogieux pour le couple Carel lors de leur départ. Le couple eut deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18675, notice CAREL Henri, Raymond, Albert par Jacques Girault, Jean-Claude Grandhay, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 4 novembre 2021.

Par Jacques Girault, Jean-Claude Grandhay

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Saône, versement 1333. — Arch. comité national du PCF. — L’Est Républicain, 26 juin 1965. — Renseignements communiqués par le fils de l’intéressé à Jean Reynaud. — État civil de Paris XIe arr.

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