LARUELLE Georges, Joseph, Célestin

Par Benoit Willot

Né le 23 octobre 1884 à Paris (XIe arr.), mort le 15 janvier 1964 à Agen (Lot-et-Garonne) ; voyageur de commerce ; militant socialiste puis communiste, conseiller municipal de Joinville-le-Pont.

Georges Laruelle était le fils d’un employé du gaz, Joseph, Alix Laruelle, et d’une couturière, Marie Poulet. Il vécut à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, au moins depuis 1901.
Son père et son frère, René, s’engagèrent, comme lui, dans le mouvement socialiste dans la même commune. Georges épousa à Paris (VIIIe arr.) Marie, Henriette Forgeot en septembre 1920.

En 1911, il participa, avec notamment André Flambard, à la création d’une Ligue de défense économique à Joinville, qui plaida pour la création de boucheries et boulangeries municipales.
Il fut élu conseiller municipal de Joinville-le-Pont lors des élections municipales de 1912, en compagnie de six autres adhérents de la SFIO, dont André Flambard, Henri Lacroix, Émile Lebègue, Julien Périn et Georges Scornet. Les trois listes opposées à la municipalité radicale-socialiste fusionnèrent au second tour dans un « un essai de proportionnelle » et remportèrent le scrutin. Le conseil fut composé de sept socialistes, dix radicaux dissidents et six libéraux. Le maire était Achille Ernest Mermet, radical dissident.

En janvier 1913, les frères Laruelle furent désignés comme membres du bureau de la section de Joinville de la SFIO et de la commission exécutive avec comme secrétaire Émile Graillat. Ils ne figuraient plus dans le nouveau bureau constitué en mai 1913, dont le secrétaire était Alphonse Mibord.
Georges Laruelle cessa un temps son activité d’élu local pendant la Première Guerre mondiale. Blessé à deux reprises en 1915, il fut temporairement atteint de surdité. Cependant, en 1917, il fut à l’origine d’une proposition (qui aboutira) pour baptiser du nom de Jean Jaurès une rue de la commune.

Georges Laruelle fut le principal orateur socialiste dans la commune en 1919 et 1920. Il fut en tête de la liste socialiste unifiée (SFIO) lors des élections municipales à Joinville-le-Pont les 30 novembre et 7 décembre 1919. Elle comprit également (au second tour) Henri Lacroix, conseiller municipal sortant. Le scrutin vit s’opposer une liste dirigée par l’ancien premier adjoint, Vel-Durand comprenant des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, dont plusieurs anciens colistiers de Laruelle en 1912 (Émile Graillat et Julien Périn) ainsi qu’une liste libérale. La liste SFIO est incomplète, avec 19 candidats au premier tout et 23 au second pour 27 sièges.
Les candidats recueillirent en moyenne 500 voix au premier tour, sur 1 660 suffrages exprimés soit 30,1 % et 502 au second, sur 1 462 suffrages soit 34,3 %. Aucun d’entre eux ne fut élu, la liste d’union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand (radicaux, radicaux-socialistes et socialistes dissidents) remportant tous les sièges. Laruelle obtint lui-même 514 puis 518 voix, soit 31 % puis 35,4 %.

Comme l’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville, il rallia le nouveau parti communiste.
Georges Laruelle intervint en août 1922 lors de l’assemblée générale des Fêtes populaires de Joinville, organisées par la section communiste.
Selon son état signalétique, en 1924 il était officiellement domicilié à Champigny au 20, boulevard de Polangis. Suite à un accident d’automobile qui eut lieu vers 1925, il eut la jambe droite amputée au tiers supérieur.
Il mourut à Agen (Lot-et-Garonne) le 15 janvier 1964, à l’âge de 79 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article186876, notice LARUELLE Georges, Joseph, Célestin par Benoit Willot, version mise en ligne le 15 novembre 2016, dernière modification le 27 septembre 2021.

Par Benoit Willot

SOURCES : Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle (état civil). — Arch. de Paris (état civil) ; État signalétique, Matricule 3672, D4R1 1281. — Arch. Dép. Val-de-Marne (état civil, recensements, élections, listes électorales). — Le Populaire, quotidien, 1919-1920. — l’Humanité, quotidien, 1913-1922. — Voix des communes, hebdomadaire, 1912-1915. — Gazette de l’Est, hebdomadaire, 29 avril 1917. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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