CARTEREAU Louis, Henri, William

Par Louis Botella

Né le 7 octobre 1920 à Villiers-Louis (Yonne), mort le 7 mars 1976 aux Lilas (Seine-Saint-Denis) ; mécanographe à la SNCF ; secrétaire de la Fédération FO des cheminots (1952-1976) ; militant socialiste.

Fils d’un employé de chemin de fer et d’une couturière, Louis Cartereau, mécanographe, milita au sein du syndicat CGT des Services centraux dès 1946. Il quitta cette organisation pour participer en juillet 1947 à la création du Comité d’action syndicaliste (CAS). Lors du congrès constitutif, en mars 1948, de la nouvelle Fédération Force ouvrière, il fut élu trésorier adjoint puis secrétaire du syndicat des Centraux. En 1949, il fut membre du comité technique national de la branche Bureaux et magasins. En novembre 1952, le conseil national le choisit en remplacement de Jean Bosmel, en partance pour la retraite, au poste de secrétaire fédéral. Pendant de nombreuses années, il assuma les fonctions de trésorier fédéral, avant d’être remplacé à ce poste par Serge Peinaud. Il siégea au secrétariat fédéral de novembre 1952 aux premiers jours de l’année 1976.

À la suite de l’indépendance de la Tunisie et du Maroc, il fut chargé de la défense des intérêts du personnel français encore en poste au sein des différents réseaux ferroviaires de ces deux pays. Un syndicat FO existait au Maroc dès l’origine de cette fédération. Il n’en était pas de même en Tunisie où il fallut attendre le début de 1957 pour voir la fin de l’autonomie d’un important syndicat de cheminots du réseau de la Compagnie des Phosphates de Sfax et son passage à Force ouvrière. Louis Cartereau effectua au début d’octobre 1957 une importante tournée dans ce pays pour recueillir les doléances du personnel français pour lequel le gouvernement tunisien mit fin au contrat le liant aux différents réseaux.

Louis Cartereau fut l’infatigable artisan des actions menées par sa fédération en faveur des personnels français travaillant au Maroc et en Tunisie. Ses démarches, tant auprès de la direction générale de la SNCF que du chef du gouvernement français, permirent la promulgation de l’Avis général P 3 n° 1 du 4 novembre 1957, qui fixa les règles de l’intégration de ces personnels au sein de la SNCF. Son combat ne cessa qu’en janvier 1960, lorsque les problèmes relatifs à la retraite furent définitivement réglés.

Lors du congrès confédéral d’octobre 1956, il fut élu, en remplacement d’Émile Geoffroy, membre de la commission confédérale des conflits. Il conserva ce mandat pendant de nombreuses années.

Louis Cartereau avait milité jusqu’à son décès d’abord à la SFIO puis au Parti socialiste.

Retraité depuis quelques semaines, il fut élu, le samedi 6 mars 1976, au poste de secrétaire général de la section nationale des retraités, en remplacement de Jean Fonfrède. Le lendemain matin, il mourut brutalement à son domicile. Ses obsèques civiles eurent lieu le 12 mars au crématorium du Père-Lachaise à Paris.

Marié en septembre 1940 à Noisy-le-Sec (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Georgette Parent, il se remaria en novembre 1952 à Paris (XVIIe arr.) avec Yvonne Belléguic (voir Yvonne Cartereau). Veuf depuis 1974, il était père d’une fille et deux fils dont l’un, Jean-Pierre, fut pendant quelques années secrétaire général de l’Union départementale FO de l’Hérault.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1871, notice CARTEREAU Louis, Henri, William par Louis Botella, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 septembre 2022.

Par Louis Botella

SOURCES : Arch. Fédération FO des Cheminots. — Le Rail syndicaliste.Force ouvrière hebdo, 10 mars 1976. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO. — Notes de Marie-Louise Goergen et de Noël Mazet. — Informations transmises par Louis Buonaccorsi. — État civil.

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