VALENTIN Jacques, Albert

Par Jacques Girault, Stéphanie Langlet.

Né le 21 juillet 1907 à Aumessas (Gard), mort le 12 novembre 1992 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; professeur ; résistant ; militant syndicaliste.

Fils d’un pasteur protestant, fervent républicain, Jacques Valentin entra à l’École normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand en 1922. Il devint instituteur à Ambert, puis à Saint-Rémy-sur-Durolle avant son service militaire en Tunisie (1928-1928).

Il se maria en août 1928 à Thiers (Puy-de-Dôme) avec une institutrice au cours complémentaire de filles d’ Ambert, fille d’ouvriers couteliers-polisseurs. Le couple eut deux enfants.

Il retrouva l’enseignement à Vollore-Ville (1928-1931), à Thiers (1931-1937). Inscrit à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand, il obtint les certificats d’enseignement supérieur d’histoire moderne (1929), de géographie (1930), de littérature française (1934). Admissible à la deuxième partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles primaires supérieures et des écoles normales en 1937, il fut admis l’année suivante. Après avoir été nommé instituteur délégué pour l’enseignement des lettres à l’EPS de la rue Chaponnay à Lyon (Rhône) en 1937, il fut titularisé en 1938 comme professeur à l’EPS d’Ambert devenue collège moderne et technique, dont il assura la direction par intérim d’avril 1943 à novembre 1944.

Mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940 comme lieutenant d’infanterie coloniale, Jacques Valentin fut un des dirigeants de la Résistance dans le département. Responsable du Patriote du Livradois, journal clandestin du Comité de Libération de l’arrondissement d’Ambert, il fut le vice-président du Comité départemental de Libération et le président du Comité d’union de la Résistance en Auvergne.

Inspecteur des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire à Clermont-Ferrand (avril 1945-septembre 1946), nommé professeur à l’École normale d’instituteurs de Chamalières en octobre 1946, il enseigna l’histoire, la géographie et l’histoire locale jusqu’à sa retraite en 1967.

Jacques Valentin, actif dans les œuvres postscolaires, suivit en 1953 un stage de conseillers pédagogiques à Sèvres et fut conseiller pédagogique pour les stagiaires du centre pédagogique régional. Président de la société des anciens élèves des écoles normales, il fit partie du bureau de l’association sportive.

Lors de la rencontre franco-allemande d’enseignants au Sonnenberg (29 août au 7 septembre 1955), il exposa la situation française.

Militant du Syndicat national des professeurs des écoles normales, affilié à la Fédération de l’Éducation nationale, membre du bureau national du SNPEN, il fut élu à la commission administrative paritaire nationale.

Sur le plan départemental, membre de la commission administrative de la section départementale de la FEN pour la tendance “autonome“, il se montra partisan d’une action commune des syndicats et des mouvements politiques contre la guerre d’Algérie.

Engagé fortement à gauche, Jacques Valentin présida en 1965 le comité départemental d’ “Horizon 80“ pour soutenir l’éventuelle candidature de Gaston Defferre. Président du club “Démocratie socialiste“, signataire de la motion Savary pour le congrès d’Issy-les-Moulineaux en juillet 1969, il présida en 1970 la Fédération de la gauche démocrate et socialiste puis la fédération du Parti socialiste fondée en octobre 1970.

Ancien footballeur de qualité, après la guerre, il s’engagea dans les mouvements laïques et fut un des principaux animateurs de la Fédération des œuvres scolaires et postscolaires laïques. Il fut le secrétaire administratif puis général du secteur culturel. Après avoir été vice-président, il présida la Fédération de 1961 à 1980 et participa activement à la rédaction de L’Action laïque.

En outre, Jacques Valentin donnait des conférences, écrivait des articles dans des revues régionales et prenait part aux travaux de l’inspecteur général Martial Chaulanges sur l’Auvergne. Il fut un des auteurs de manuels d’histoire pour les cours complémentaires. Il participait à des recherches sur la fin de la Deuxième Guerre mondiale dans le cadre du groupe de recherches archéologiques et historiques du Livradois-Forez et collabora, en1984, à une brochure sur la « libération d’Ambert en 1944 ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article187156, notice VALENTIN Jacques, Albert par Jacques Girault, Stéphanie Langlet., version mise en ligne le 21 novembre 2016, dernière modification le 16 mars 2021.

Par Jacques Girault, Stéphanie Langlet.

ŒUVRE : Le fichier de la BNF comprenait en 2016 trois publications réparties sur deux noms dont la collaboration à deux manuels d’Histoire, aux éditions Delagrave, pour les classes de 4eme et de 3eme, en 1956 et 1958.

SOURCES : Arch. Nat., F17 29056. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par ses enfants à Stéphanie Langlet. — Notes de Jean Lagarde et de Gilles Morin.

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