CHOMIOL Lucien

Il était le fils d’Aristide Chomiol, cantonnier et de Marie Amathieu sans profession. Il était le deuxième enfant d’une nombreuse fratrie, puisque ses parents eurent entre 1922 et 1937, sept enfants. Ils étaient domiciliés à La Chapelle-Taillefert (Creuse) et son père y était cantonnier au service des Ponts et Chaussées.
Lucien Chomiol s’engagea très jeune dans la Résistance, à l’âge de 19 ans, vraisemblablement en juin 1944 au moment du débarquement allié et du développement massif des maquis creusois. Il intégra un maquis appartenant à l’Armée Secrète (AS), la compagnie du capitaine Trancard (2ème compagnie CFL), chargée de la protection d’un terrain de parachutage important, le terrain Pension, situé sur la commune de Soubrebost (au lieu-dit Nadapeyras). Le 17 juillet 1944 des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, chargée depuis son arrivée en Creuse aux alentours de la mi-juillet de la répression contre les forces de la Résistance investirent le secteur. Leur approche obligea la compagnie du capitaine Trancard à se replier rapidement au matin du 17 juillet. En traversant la commune voisine de Saint-Pierre-Bellevue, les maquisards entrèrent en contact avec une unité allemande gravissant la côte de Peumiot. Lucien Chomiol fut tué dans le combat qui s’ensuivit au moment du repli des maquisards. L’historien Marc Parrotin qui a recueilli sur place pour son livre « Le temps du maquis » paru en 1984 (op. cit.) les témoignages des survivants précise : « Lucien Chomiol fut tué en bordure de la route dans une petite carrière de tuf où il s’était cru à l’abri ».
Il fut déclaré Mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de La Chapelle-Taillefert. Il figure aussi sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse) ainsi que sur une stèle dressée à la sortie du Compeix (Saint-Pierre-Bellevue).