BRETEZ Louis Henri

Par Frédéric Stévenot

Né le 18 mai 1878 à Étinehem (Somme), tué le 29 août 1944 à Soissons (Aisne) ; FFI groupe Libération.

Fils de Hyacinthe Hilarion Bretez, tricotier âgé de vingt-huit ans, domicilié à Étinehem, et de Marie Louise Jubert, journalière, son épouse âgée de vingt-six ans, Louis Bretez se maria à Amiens le 4 avril 1923, avec Odille Maria Godart.
Au moment de son recensement, Louis Bretez se trouvait au domicile de ses parents, à Amiens, au n° 63 de la rue Jacques-Delille. Le 6 mars 1897, il s’engagea volontairement pour quatre ans, au 3e régiment de tirailleurs algériens. D’abord mitrailleur de 2e classe, il fut nommé caporal le 1er novembre 1898, sergent-fourrier le 14 mars 1900. Il se rengagea pour un an le 30 mai 1900, à compter du 6 novembre 1901. Le 6 juillet 1900, il obtint la fonction de sergent garde-magasin, et fut nommé au grade de sergent le 21 octobre 1900. Il se vit accorder un certificat de bonne conduite, avant de passer dans la réserve le 6 mars 1902. Le 17 février 1904, il décalra résider à Noyon, au 14 rue de la Poterne. La commission de réforme de Compiègne le réforma (n° 2) le 22 août 1906, en raison de « varices volumineuses » ; mais elle le déclara bon pour le service le 22 décembre 1914.
Louis Bretez fut affecté au 12e régiment d’infanterie territoriale à partir du 17 mars 1915, et fut nommé adjudant le 13 octobre de la même année. Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 22 septembre 1916, il le fut à titre définitif par décret du 5 juin 1918. Le 22 septembre suivant, il fut nommé lieutenant à titre définitif.
Plusieurs citations furent attribuées aux unités qu’il commanda. Le 15 septembre 1916, « la 4e section de la 18e compagnie sous le commandement du l’adjudant Bretez, chargée d’établir une châine de coureurs entre la ligne de combat et les postes de commandement a, pendant huit jours, maintenu sans aucune défaillance, sous un bombardement violent et continue [sic], la liaison intime entre tous les échelons pendant toute la progression en avant » (citation n° 104, 3e division). Le 28 septembre 1917, il obtint personnellement d’être cité à l’ordre de la IIe armée (n° 909) : « Le 24 août 1917 à la côte … au cours de l’attaque a brillamment enlevé à la tête de sa troupe un ouvrage occupé par l’ennemi et dans lequel ont été faits des prisonniers et capturés deux mitrailleuses. Croix de guerre, 1 palme, 1 étoile d’argent ».
Le 14 avril 1919, il fut démobilisé. Louis Bretez se retira à Amiens, au 76 de la rue Jules-Barni. Le 18 mars 1920, sa nouvelle résidence était à Noyon, au 39 du boulevard Carnot. Enfin, le 1er décembre 1926, il déclara résider à Soissons, au 11 de la rue du Général-Busk.
Louis Bretez fut décoré de la Légion d’honneur par décret du 24 mars 1923 (JO du 30 mars 1923), pour vingt-cinq ans de services, onze campagnes, et avoir été cité.

Le nom de Louis Bretez apparaît sur une plaque commémorative au n° 12 de la rue Méchain, à Soissons, en l’honneur des volontaires et FFI morts lors des combats de la libération de la ville.
Il y est indiqué que Louis Bretez était lieutenant, ancien combattant de 1914-1918, et était titulaire de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre.
Louis Bretez a été reconnu « Mort pour la France » des suites de ses blessures à l’hôpital de la ville, à titre militaire (AC 21 P 33554).

Le registre matricule concernant Louis Bretez, contient un certificat établi le 3 décembre 1955 par le général commandant la 2e région militaire, à l’intention de sa famille (habitant à Soissons, au 4 rue Meneau). Il établit que Louis Bretez a appartenu au mouvement « FFI Somme » du 1er juin au 29 août 1944, qu’il fut « tué par balles ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article187240, notice BRETEZ Louis Henri par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 25 novembre 2016, dernière modification le 25 novembre 2016.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. État civil d’Étinehem (5 Mi D99). Arch. dép. Somme (registre matricule, 1 R 908) — Site Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne ; Mémoire des hommes.

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