MARÉCHAL Émile

Par Pierre Baudrier

Né vers 1816, dessinateur, lecteur de L’Intelligence, admirateur de Lamennais, insurgé de mai 1839, tué le 12. Dans la rue Greneta il avait reçu un coup d’épée d’un officier de la garde municipale et quoique hospitalisé, à l’hospice Saint-Louis, n’avait pu être sauvé.

Sa mère était née Sonthonax, elle était veuve en 1839. Après une enfance passée à Ambérieux, Émile était entré comme boursier à l’école des arts et métiers d’Angers dont il était sorti dessinateur. Il vivait à Paris depuis 1834. Il y fréquentait d’anciens élèves d’Angers, Fourcade, Pradel, Dubois et Eugène Moulines. En avril 1839 Émile est retourné à Ambérieux demander à sa mère l’autorisation d’épouser une jeune fille de 20 ans, Louise Augustine Mennesson, dont il a eu une fille. Moulines est peut-être le seul républicain des quatre anciens élèves d’Angers, on l’apercevra le 12 dans la foule assaillant l’hôtel de ville. C’est lui qui, en avril, écrira à Émile à Ambérieux pour le faire revenir dans un Paris où l’on s’attend à des luttes armées. La jeune fille et le beau-père de celle-ci, Varin, pressent aussi Émile de revenir, Varin ayant trouvé un emploi pour Émile chez « Amingot » ou « Harmengau ».
On sait qu’Émile était revenu. Les républicains Galand (Jules Victor Galland* ?) et Verchère avaient accompagné Émile au cimetière. Verchère accueille Louise et sa fille à son domicile, Varin, le beau-père de Louise, craignant d’être compromis, ne les ayant pas retenues.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article187290, notice MARÉCHAL Émile par Pierre Baudrier, version mise en ligne le 29 novembre 2016, dernière modification le 29 novembre 2016.

Par Pierre Baudrier

SOURCES : Cour des Pairs. Attentat des 12 et 13 mai 1839. Procédure. Dépositions des témoins. IIe série, Paris, Imprimerie Nationale, janvier 1840.

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